ANONYME, FRED DEUX, PIERRE JOSEPH, CHARLOTTE KHOURI, PIPILOTTI RIST, ALAIN SÉCHAS
Dans le cadre de la 14e édition de l'UE « Pratiques curatoriales » menée par les équipes de l'IAC Villeurbanne et l'ENS de Lyon (Stéphanie Fragnon et David Gauthier).
« Et ses ténèbres craquent, et ses ténèbres durent ». Les mots de Sylvia Plath résonnent particulièrement aujourd’hui. Alors que les ténèbres que l’on pensait dissipées se reforment, que nos convictions se diluent et que nos assurances se rompent sous le poids des menaces, les ténèbres nous dépouillent de tout espoir. Elles sont épaisses et enveloppent leurs victimes : elles dépossèdent. C’est autour et à partir de cette notion de dépossession que se rencontrent les œuvres et artistes exposés. L’exposition tend à mettre le visiteur devant une dépossession systémique des corps, le tout dans une frontalité volontairement brutale.
« Edge », poème dont le dernier vers a nommé l’exposition, est considéré comme le dernier de Sylvia Plath ; il est daté du 5 février 1963, six jours avant son décès. La poétesse dépeint une scène macabre où une mère et ses deux enfants gisent inanimés sous l'œil imperturbable de la lune.
Lucides comme désespérés, les derniers vers entrent en écho avec les œuvres exposées ; un regard impassible et désabusé scelle les destins des victimes et des personnages représentés. Le craquement est bien la manifestation du bruit ténu de la souffrance que l’on choisit d’ignorer. Ou non.
Les ténèbres évoquées apparaissent comme un horizon ultime qui renvoie à la perte du contrôle, mais aussi à une perte qui ne se voit pas, prise dans l’obscurité. L’ensemble des œuvres pose ainsi ces mêmes questions : qui dépossède ces corps ? Comment ? Et surtout, à qui appartiennent-ils ?
« Et ses ténèbres craquent, et ses ténèbres durent ». Les mots de Sylvia Plath résonnent particulièrement aujourd’hui. Alors que les ténèbres que l’on pensait dissipées se reforment, que nos convictions se diluent et que nos assurances se rompent sous le poids des menaces, les ténèbres nous dépouillent de tout espoir. Elles sont épaisses et enveloppent leurs victimes : elles dépossèdent. C’est autour et à partir de cette notion de dépossession que se rencontrent les œuvres et artistes exposés. L’exposition tend à mettre le visiteur devant une dépossession systémique des corps, le tout dans une frontalité volontairement brutale.
« Edge », poème dont le dernier vers a nommé l’exposition, est considéré comme le dernier de Sylvia Plath ; il est daté du 5 février 1963, six jours avant son décès. La poétesse dépeint une scène macabre où une mère et ses deux enfants gisent inanimés sous l'œil imperturbable de la lune.
Lucides comme désespérés, les derniers vers entrent en écho avec les œuvres exposées ; un regard impassible et désabusé scelle les destins des victimes et des personnages représentés. Le craquement est bien la manifestation du bruit ténu de la souffrance que l’on choisit d’ignorer. Ou non.
Les ténèbres évoquées apparaissent comme un horizon ultime qui renvoie à la perte du contrôle, mais aussi à une perte qui ne se voit pas, prise dans l’obscurité. L’ensemble des œuvres pose ainsi ces mêmes questions : qui dépossède ces corps ? Comment ? Et surtout, à qui appartiennent-ils ?