YOUNÈS BEN SLIMANE, LATIFA ECHAKHCH, VALÉRIE JOUVE, JEAN-CHARLES MASSERA, CHARLEMAGNE PALESTINE, UTOPIA STATION
Dans le cadre de la 13e édition de l'UE « Pratiques curatoriales » menée par les équipes de l'IAC Villeurbanne et l'ENS de Lyon (Stéphanie Fragnon et David Gauthier).
Extraneus : ce qui est extérieur, encore inconnu.
De cette même étymologie latine – \eks.ˈtɾaː.neu̯s\ en phonétique – proviennent deux adjectifs, étrange et étranger, aux significations singulièrement différentes. Alors que le premier traduit une réaction de surprise, voire de curiosité, le second est plus dénotatif, qualifiant ce ou celui qui n’appartient pas à un groupe auquel on se réfère.
L’évolution linguistique qui a conduit à ce dédoublement n’est pas qu’anecdotique. Plus que de simples mots, ces adjectifs sont devenus des concepts structurants, qui infléchissent notre rapport au monde ; l’instrumentalisation de ces termes dans le débat public en témoigne.
Plusieurs des artistes exposés jouent avec le langage, pour en démontrer les biais et les impasses. En travaillant la relation entre texte et image, ils nous révèlent l’écart entre les mots et la réalité. Le langage se dévoile comme outil de perception, structure de la pensée qui mérite d’être interrogée pour elle-même.
Extraneus : tout ce qui nous entoure, sur quoi notre regard se pose.
Quelle perception de l’étrangeté ? Comment regarder l’altérité ?
C’est autour de ces interrogations que les artistes choisis pour l’exposition \eks.ˈtɾaː.neu̯s\ se rencontrent. De l’animal en peluche aux individus croisés au détour d’une rue, aussitôt oubliés, tout notre environnement nous est en réalité étranger. Or, il existe un continuum de réactions face à l’étrangeté, depuis le regard curieux, qui veut découvrir ce qui est étrange, jusqu’au regard fuyant, qui reste indifférent face à ce qui lui est étranger, voire le rejette.
Abordant les questions de rencontres et de devenirs, les œuvres offrent une variété de regards sur l’étrangeté. Elles peuvent surprendre, titiller, provoquer, dénoncer l’hypocrisie d’une réaction, exhorter à l’empathie, ou nous interroger sur la condition humaine. Chaque œuvre explore ainsi différentes façons d’appréhender l’étrangeté, conviant les visiteur·se·s à questionner leur propre regard.
Extraneus : ce qui questionne le rôle de l’individu.
Rencontrer l’étrangeté c’est aussi prendre conscience de ses propres biais ; prendre conscience que des préjugés inconscients nous sont inculqués. En détournant les mediums de la communication de masse, les artistes bouleversent nos positionnements : comment le regard d’un individu est-il instrumentalisé par les discours hégémoniques ? Et comment s’en émanciper ? L’exposition \eks.ˈtɾaː.neu̯s\ propose ici un espace de questionnements et d’incertitudes à plusieurs égards, sensibles, de l’étrangeté.
Extraneus : ce qui est extérieur, encore inconnu.
De cette même étymologie latine – \eks.ˈtɾaː.neu̯s\ en phonétique – proviennent deux adjectifs, étrange et étranger, aux significations singulièrement différentes. Alors que le premier traduit une réaction de surprise, voire de curiosité, le second est plus dénotatif, qualifiant ce ou celui qui n’appartient pas à un groupe auquel on se réfère.
L’évolution linguistique qui a conduit à ce dédoublement n’est pas qu’anecdotique. Plus que de simples mots, ces adjectifs sont devenus des concepts structurants, qui infléchissent notre rapport au monde ; l’instrumentalisation de ces termes dans le débat public en témoigne.
Plusieurs des artistes exposés jouent avec le langage, pour en démontrer les biais et les impasses. En travaillant la relation entre texte et image, ils nous révèlent l’écart entre les mots et la réalité. Le langage se dévoile comme outil de perception, structure de la pensée qui mérite d’être interrogée pour elle-même.
Extraneus : tout ce qui nous entoure, sur quoi notre regard se pose.
Quelle perception de l’étrangeté ? Comment regarder l’altérité ?
C’est autour de ces interrogations que les artistes choisis pour l’exposition \eks.ˈtɾaː.neu̯s\ se rencontrent. De l’animal en peluche aux individus croisés au détour d’une rue, aussitôt oubliés, tout notre environnement nous est en réalité étranger. Or, il existe un continuum de réactions face à l’étrangeté, depuis le regard curieux, qui veut découvrir ce qui est étrange, jusqu’au regard fuyant, qui reste indifférent face à ce qui lui est étranger, voire le rejette.
Abordant les questions de rencontres et de devenirs, les œuvres offrent une variété de regards sur l’étrangeté. Elles peuvent surprendre, titiller, provoquer, dénoncer l’hypocrisie d’une réaction, exhorter à l’empathie, ou nous interroger sur la condition humaine. Chaque œuvre explore ainsi différentes façons d’appréhender l’étrangeté, conviant les visiteur·se·s à questionner leur propre regard.
Extraneus : ce qui questionne le rôle de l’individu.
Rencontrer l’étrangeté c’est aussi prendre conscience de ses propres biais ; prendre conscience que des préjugés inconscients nous sont inculqués. En détournant les mediums de la communication de masse, les artistes bouleversent nos positionnements : comment le regard d’un individu est-il instrumentalisé par les discours hégémoniques ? Et comment s’en émanciper ? L’exposition \eks.ˈtɾaː.neu̯s\ propose ici un espace de questionnements et d’incertitudes à plusieurs égards, sensibles, de l’étrangeté.