Walker Evans

Né en 1903 à Saint-Louis (Missouri, états-Unis) – décédé en 1976 à New Heaven (connecticut, états-Unis)

Walker Evans est une figure majeure de la photographie américaine du XXe siècle et héraut du « style documentaire », qui se définit comme une approche objective et naturaliste du médium. S’il commence la photographie en 1928, sa première campagne officielle date de 1930 et a pour objet des maisons victoriennes menacées de destruction dans les environs de New York et Boston. On y décèle déjà l’influence de l’approche précise et archiviste d’Eugène Atget, un des modèles revendiqués de Walker Evans.

L’expérience fondatrice de sa pratique se déroule dans le cadre de la Farm Security Administration entre 1935 et 1938. Cette mission, effectuée sur la demande du gouvernement Roosevelt pendant les années de la Grande Dépression, a pour but de témoigner des conditions de vie des populations pauvres du Sud des États-Unis. Evans est donc chargé d’attirer l’attention du public sur la misère de ces « bidonvilles ruraux », mais aussi d’accompagner le programme de réformes inscrites dans le New Deal. Fortement gêné par les tenants idéologiques de sa mission, Evans refusa souvent de se plier aux commandes qui lui furent confiées. En 1936, il réalise un autre fameux reportage avec l’écrivain James Agee, Let Us Now Praise Famous Men [Louons maintenant les grands hommes], qui paraît en 1941 sous la forme d’un livre. 
En 1938 se tient American Photographs, première exposition personnelle d’un photographe organisée au MoMA. Evans réalise lui-même l’accrochage et l’ouvrage éponyme, aujourd’hui considéré comme un classique du journalisme photographique. De 1939 à 1947, il travaille essentiellement à New York, en témoigne The Passengers (1938-1941), clichés des usagers du métro pris par un Leica dissimulé sous son manteau, mais aussi à Chicago et Détroit. Entre 1943 et 1945, il écrit des critiques pour le Time Magazine avant de rejoindre Fortune, dont il sera un collaborateur régulier jusqu’en 1965, date à laquelle il devient enseignant à l’université de Yale. En 1971, toujours au MoMA, une rétrospective majeure lui est consacrée pour laquelle seront réalisés deux cents tirages, dont d’immenses agrandissements.
Deux ans plus tard, et bien que la jugeant auparavant « vulgaire », Evans se convertit à la couleur, séduit par les variations chromatiques qu’elle autorise. Par son amplitude et sa rigueur, son travail a eu une influence décisive sur des photographes tels que Lee Friedlander et Lewis Baltz, mais aussi sur des artistes contemporains comme Sherrie Levine dont la célèbre série After Walker Evans confère aux images du photographe le véritable statut d’icônes modernistes.

Une rétrospective,Walker Evans, un style vernaculaire, a été présentée au  Centre Pompidou à Paris en 2017, retraçant la totalité de la carrière de Walker Evans à travers plus de 300 tirages vintages provenant des plus grandes collections internationales.

The collection

Walker Evans

Sans titre (titre attribué : chaussures)

1936

Editions

Cròniques Fotogràfiques : Col.leccions del Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne Métropole i de l'Institut d'art contemporain, Villeurbanne & Rhône-Alpes

2009

Fundació Vallpalou
Editions

Tiefenschärfe

2006

Wienand Verlag, Cologne
The collection

Walker Evans

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