Jean-Baptiste Perret

Né en 1984 à Montbrison (France)
Vit et travaille à Lyon (France)

Artiste vidéaste, Jean-Baptiste Perret a suivi des études en écologie scientifique avant d'intégrer les Beaux-arts de Lyon, dont il sort diplômé en 2018. Il a participé aux expositions collectives L'almanach des aléas à la Fondation Pernod Ricard à Paris (2019), Neume, spectre, fumée au MAC Lyon (2019) et Jeune création internationale à l’IAC dans le cadre de la Biennale de Lyon en 2019. Lauréat d'Art of Change 2021, un prix qui récompense des projets artistiques en lien avec les enjeux écologiques, son film L'hiver et le 15 août a été sélectionné lors du FIDMarseille1 2018. Jean-Baptiste Perret participe au 66e Salon de Montrouge en 2022.

Suite à son cursus scientifique, Jean-Baptiste Perret a œuvré pendant plusieurs années à la protection de l’environnement dans le Parc naturel régional Livradois-Forez. C'est dans ce territoire – ou « terrain » – dont il est familier, que se déroule son film L'hiver et le 15 août (2018), basé sur la rencontre de quatre personnages, explorant leurs solitudes, leurs remèdes et leurs manières singulières d'habiter au contact du vivant. Pour le réaliser, l'artiste a pris son temps, suivant une méthode d'immersion quasi anthropologique, afin de laisser ses personnages développer leurs histoires. Jean-Baptiste Perret se dit héritier d'un certain cinéma documentaire, le « cinéma-vérité » de Jean Rouch et de Pierre Perrault qui puise dans la matière du réel des ressources pour l'imaginaire. L'opposition conventionnelle entre fiction et documentaire est abolie, en même temps que la séparation entre subjectif et objectif, monde humain et non humain2.
Jean-Baptiste Perret revendique aussi l'influence des peintres primitifs flamands et singulièrement de Pieter Brueghel l'Ancien, qui dépeint un monde rural vivant au rythme des saisons ; vision pastorale parfois teintée de surnaturel (tels les Chasseurs dans la neige ou le Paysage avec la chute d'Icare). En 2019, pour Jeune création internationale il filme la restauration du Retable d'Issenheim, réputé guérir à son contact du « feu sacré », une maladie causée par l'ergot de seigle. Le chef-d’œuvre de Grünewald, qui multiplie les motifs tactiles (le doigt tendu de Saint Jean-Baptiste, la fourrure de l'agneau, la chevelure de Marie-Madeleine, etc.) apparaît au centre d'un paradigme du soin. En invoquant le toucher, mais aussi la lenteur et le fantastique, l'installation des trois vidéos réactive le potentiel miraculeux de l’œuvre d'art et souligne la nécessité de prendre soin de l'autre et de ce qui nous entoure.

The collection

Jean-Baptiste Perret

Pratiques de réduction du malheur

2018

ex situ
Rendez-vous satellite Meeting

Carte Blanche à l’artiste Jean-Baptiste Perret

Projection du film DROP OF SUN (I AM TRULY A DROP OF SUN ON EARTH)

2019

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