Joachim Mogarra

Né en 1954 à tarragone (espagne)
vit et travaille à montpeyroux (france)

Joachim Mogarra est photographe. Il fait le choix de ce médium au début des années 1980 après une formation de peintre à l’École des beaux-arts de Montpellier. C’est principalement par économie de moyens que l’artiste se tourne vers l’appareil photographique qu’il utilise sans effets, pour sa simple capacité à fabriquer une image. « On peut dire que je fais de la photo sans être photographe », annonce l’artiste. Les photographies de Joachim Mogarra, pour la plupart en noir et blanc, sont regroupées en séries, et se composent principalement de mises en scènes faites de petits objets du quotidien, qui évoquent un « ailleurs » autrement plus grandiose : voyages, épopées, grands monuments, etc. Ce sont ainsi des légumes, des bouchons de liège, des pommes de terre ou encore des figurines en plastique qui passent devant sa caméra. Il y ajoute une légende à même le tirage, jouant de l’écart qui se crée dans l’esprit du regardeur entre les deux interprétations contradictoires de l’image.

Joachim Mogarra met au point ce mode opératoire en 1980, à la suite d’un voyage en Algérie. Ayant perdu tous les rouleaux de pellicule de ses photos de voyage, il tente de recomposer les images qu’il avait prises de mémoire à partir d’assemblages d’objets du quotidien. « J’ai remarqué que l’on pouvait établir une équivalence entre la queue d’un ananas et l’image d’un palmier. De retour chez moi, j’ai systématisé cette méthode... Je suis allé à la plage chercher du sable, je l’ai mis sur une table, et petit à petit, j’ai reconstitué mon voyage. » Non sans humour, Joachim Mogarra s’inscrit dans la tradition des grands « voyageurs en chambre », initiée par Xavier de Maistre à la fin du XVIIIe siècle. De 1983 à 1985, il réalise la série Images du Monde, une encyclopédie illustrée du monde pour laquelle il reconstruit les silhouettes des grands monuments avec des bouts de ficelle. Il s’attaque également à des monuments de la littérature, comme avec la série Le Voyage d’Ulysse, réalisée entre 2005 et 2007 ou La Divine Comédie, une commande du Centre National des Arts Plastiques, réalisée en 2005. En 2011, il reçoit le Prix Découverte des Rencontres d’Arles et présente une exposition personnelle au Centre d’art éditeur Le Point du Jour à Cherbourg-Octeville.

The collection

Joachim Mogarra

Ampoule n° 8

1991

The collection

Joachim Mogarra

Ampoule n° 9

1991

The collection

Joachim Mogarra

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