Anaëlle Vanel

Résidence de recherche et de production

Un territoire en trois temps / Forez Est / Temps #3

du  au 

Jeu de Paume Cleppé — Loire

L’IAC s’inscrit dans la volonté d’accompagner les territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes sur une durée de deux à trois ans, autant avec la présentation d’œuvres de sa collection que par le développement de résidences d’artistes. Le premier temps de rencontre s’effectue notamment avec des œuvres de la collection IAC au sein d’une structure culturelle, patrimoniale, associative ou autre, d’initiative publique ou privée, qui irrigue ainsi son propre territoire à destination d’un public de tous âges, individuel et scolaire. Un deuxième temps d’approfondissement est initié, toujours avec la collection, à partir du monde scolaire. Le troisième temps de rencontre et d’échange se concrétise par la présence d’un jeune artiste en résidence.
→ Temps #1 : Exposition Patte d'ours dans le paysage - La Fabrique des Colombes à Sainte-Colombe-sur-Gand (22 avril - 13 mai 2018)

→ Temps #2 : Temps d’approfondissement à travers des œuvres de la collection, dans le cadre scolaire au collège Michel de Montaigne à Balbigny

→ Temps #3 : Résidence d’Anaëlle Vanel, photographe française née en 1991 à Mende (Lozère) vivant à Berlin (Galeries Nomades2016, acquisition 2018) suivie d’un temps de restitution à l’automne 2019 (printemps 2019)

Les résidences de production s’inscrivent dans la volonté de l’IAC d’accompagner les territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes en complément de la diffusion de la collection et à la suite du dispositif Galeries Nomades. Temps de recherche, de réflexion et de création, les résidences se veulent également un espace de rencontres s’inscrivant dans la dynamique d’un territoire, en interaction avec d’autres territoires urbains ou ruraux.

En 2019, c’est Anaëlle Vanel, née à Mende en 1991, diplômée de l’Ensba et vivant et à Berlin depuis 2016 qui a résidé en Forez-Est. Elle était hébergée au Jeu de Paume de Cleppé (Loire). Elle a travaillé à la réalisation d'un corpus photographique de 14 tirages et textes intitulé Mais, dit-on, il y a des obscurités.

Extrait note d’Anaëlle Vanel à la suite de sa résidence :
« Ce mois de résidence m’a donné l’opportunité de voir et photographier des lieux recherchés depuis longtemps mais aussi de découvrir des lieux et des objets au gré de mes rencontres qui furent riches et précieuses. Les photographies réalisées pendant mon séjour ont été pensées en rapport avec un ensemble de photographies récentes. Elles sont donc les pièces manquantes venues unifier ce corpus. Fidèle à ma manière de travailler, les photographies prises dans la Loire entrent donc en écho avec des temps et des espaces hétéroclites. Cet ensemble ainsi formé me donne la matière pour une prochaine exposition. Depuis mon retour à Berlin je travaille à l’articulation de ces images, à l’affinement de leurs relations et à l’écriture des textes.

Cette résidence a donc été pour moi une grande chance autant sur le plan de la production que de la recherche. En un mois, j’ai pu créer un rythme de travail entre lecture, exploration du territoire, prises de vues et rencontres. Le fait d’être seule et libérée de toute contrainte matérielle est une occasion rare qui dans le cadre de cette résidence m’a été très bénéfique. Le logement ainsi que la situation géographique ont été propices au travail et à la concentration. Les rencontres que j’ai pu faire ont été humainement et artistiquement très importantes. J’ai eu la chance de rencontrer le peintre Alain Pouillet qui m’a accompagné à plusieurs reprises dans mon exploration du Forez et qui est devenu un ami. Ma rencontre avec Nathalie Pierron, au Musée Déchelette de Roanne, a aussi été très enrichissante et j’ai eu la surprisse de découvrir l’incroyable collection de céramiques révolutionnaires de ce musée. Ces rencontres sont pour moi marquantes car elles peuvent donner lieu à des échanges à long terme. La découverte du travail photographique de Félix Thiollier a aussi été majeure au cours de ce séjour. Mon engouement pour ses photographies a été le même que lorsque j’ai découvert le travail d’Atget. L’exploration de ses photographies aux archives de la Diana m’a ainsi révélé la vie intime et passée de certains bâtiments que j’avais pu moi-même photographier, comme par exemple la Bâtie d’Urfé.

La journée d’atelier avec les élèves du collège Montaigne de Balbigny, première expérience pédagogique pour moi, a été pour nous tous un moment mémorable. En une après-midi nous avons pu remonter aux origines de la photographie grâce à l’expérience de la camera obscura et face à l’enthousiasme des collégiens nous avons spontanément décidé de réaliser ensemble une dizaine de photographies mises en scène par les adolescents eux-mêmes. Le temps d’échange avec eux sur les pièces exposées au collège a été pour moi l’heureuse occasion de constater leur réceptivité et leur curiosité. »
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imprimé le 14 novembre 2024 [05:21] depuis l'adresse IP : 3.145.174.51
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