C’est dans une démarche allocentriste que l’Institut d’art contemporain propose pour cet été 2015 un Otium, projet lui-même composé de deux volets : De Mineralis, pierres de visions & Kata Tjuta. Les sujets de recherche introduits ici, fondamentalement liés aux préoccupations de l’IAC, feront l’objet d’un développement dans la Station 10 du Laboratoire espace cerveau en décembre 2015.
Distincts et cependant en écho, ces deux projets explorent d’autres visions possibles du monde, des plus archaïques à celles encore inconnues. Chercheurs et visionnaires, les artistes sont ici tant à la quête des origines qu’à celle de mondes pluriels potentiels.
De mineralis, pierres de visions interroge la dimension « solide » de la matière, qui révèle une relation tellurique au monde et à l’énergie et qui confère une puissance animiste aux éléments. Sondant les entrailles du monde visible, il est question de libérer des énergies enfouies, de laisser venir les apparitions à travers des productions d’artistes qui connectent entre elles différentes strates de réalité.
Comme pour s’articuler avec De mineralis, Kata Tjuta s’empare du minéral de façon spatio-tellurique, manière de l’étendre aux dimensions d’un paysage : des tréfonds au cosmos, de la matière à l’énergie. Kata Tjuta, site sacré des aborigènes d’Australie, renvoie aussi bien aux étapes de la création de la planète Terre qu’aux vues de la planète Mars, créant ainsi une contraction spatio-temporelle entre deux sites « chargés » : l’un d’énergie, l’autre de représentations. Comment les artistes, depuis leur environnement immédiat dans un monde actuel en mutation / accélération, pressentent les interactions de l’univers et ses multiples genèses.
L’IAC, qui place depuis sa création, la recherche au cœur de ses activités, se présente à cette occasion comme lieu de l’Otium. Un laps de temps intermédiaire est ici proposé ; un temps de réflexion, de méditation, des loisirs studieux, l’intuition d’une prise de conscience ? Les jardins comme les espaces intérieurs seront alors ouverts, pour accueillir les réflexions et les projets artistiques développés dans un ailleurs, devenant, le temps d’un été, un ici.
Distincts et cependant en écho, ces deux projets explorent d’autres visions possibles du monde, des plus archaïques à celles encore inconnues. Chercheurs et visionnaires, les artistes sont ici tant à la quête des origines qu’à celle de mondes pluriels potentiels.
De mineralis, pierres de visions interroge la dimension « solide » de la matière, qui révèle une relation tellurique au monde et à l’énergie et qui confère une puissance animiste aux éléments. Sondant les entrailles du monde visible, il est question de libérer des énergies enfouies, de laisser venir les apparitions à travers des productions d’artistes qui connectent entre elles différentes strates de réalité.
Comme pour s’articuler avec De mineralis, Kata Tjuta s’empare du minéral de façon spatio-tellurique, manière de l’étendre aux dimensions d’un paysage : des tréfonds au cosmos, de la matière à l’énergie. Kata Tjuta, site sacré des aborigènes d’Australie, renvoie aussi bien aux étapes de la création de la planète Terre qu’aux vues de la planète Mars, créant ainsi une contraction spatio-temporelle entre deux sites « chargés » : l’un d’énergie, l’autre de représentations. Comment les artistes, depuis leur environnement immédiat dans un monde actuel en mutation / accélération, pressentent les interactions de l’univers et ses multiples genèses.
L’IAC, qui place depuis sa création, la recherche au cœur de ses activités, se présente à cette occasion comme lieu de l’Otium. Un laps de temps intermédiaire est ici proposé ; un temps de réflexion, de méditation, des loisirs studieux, l’intuition d’une prise de conscience ? Les jardins comme les espaces intérieurs seront alors ouverts, pour accueillir les réflexions et les projets artistiques développés dans un ailleurs, devenant, le temps d’un été, un ici.
De Mineralis, Pierres de visions
Marina Abramović, Art Orienté Objet, Halldór Ásgeirsson, Basserode, Cécile Beau, Michel Blazy, Katinka Bock, Sofia Borges, Charley Case, Céline Cléron, JASON DODGE, Aurélie Dubois Artiste de Garde, Jean-Luc Favero, Paul-Armand Gette, Eric & MArc Hurtado, Alexandre Joly, Frans Krajcberg, Gabriel leger, Myriam Mechita, Camille Renahrd, Jean-Jacques Rullier, Lionel Sabatté, Elsa Sahal, Vladimír Škoda, Tunga
Dans le prolongement de l’exposition Rêve Caverne, Art contemporain & Préhistoire, présentée au Château-musée de Tournon-sur-Rhône, De Mineralis, pierres de visions explore la question du rapport entre l’humain et le minéral.De tous temps, l’humanité et ses artistes entretiennent une relation particulière et privilégiée au monde minéral. Bien avant l’art des grottes, les premières industries lithiques semblent déjà installer une relation intime avec l’esprit de la matière qui va se préciser sur les parois des cavernes ornées paléolithiques.
Afin de mieux comprendre ces réalités qui ne sont pas que d’ordre symbolique, ce projet s’intéresse à l’une des particularités de la relation entre artistes et minéral : quand la pierre intervient intervient dans leur économie visionnaire. Ce qui est manifeste dans l’art des grottes l’est également dans le travail de nombreux artistes contemporains.
De Mineralis, pierres de visions veut explorer et exposer ces étranges et ineffables continuités. Pour l’occasion, plus de vingt artistes sont invités à traduire leur relation à la pierre et au minéral comme générateurs de vision et d'expérimentation de la matière. La grotte, la pierre sont ici abordés du point de vue « animiste », quand cette matière est dotée d’une vie propre à laquelle l’artiste entre en dialogue. Ce projet propose aussi d’expérimenter les capacités visionnaires qui peuvent se développer au contact de certains minéraux.
Kata Tjuta
Basserode, Jimmie Durham, Francesco Gennari, Anthony Mccall, Matt Mullican, Sigmar Polke, david rabinowitch, Matteo Rubbi, vahan soghomonian (avec fabIEN ainardi, matthieu reynaud et raphaël de staël), JAMES TURRELL
En écho à De Mineralis, pierres de visions, qui attribue au minéral une intériorité et une force vitale, Kata Tjuta envisage l’énergie matière comme constitutive d’un espace en tension, en vibration. Le regard n’est plus focalisé sur les matériaux en eux-mêmes, avec leurs différentes propriétés et potentialités, mais plutôt sur l’énergie qu’ils libèrent, sur les espaces telluriques qui génèrent une autre manière de voir le monde.Curieux du lien physique et métaphysique entre monde minéral et cosmos, entre terre et voûte céleste, ce projet tente de traduire spatialement les effets de frictions, de mouvement et de transformation de la matière, tels qu’ils peuvent être métaphorisés par les artistes, restitués par des expériences sensibles. Une fenêtre sur le monde glisse alors du vertical à l’horizontal, de l’éther au solide, de la masse à la bribe, de l’inanimé au vivant. Entre déserts de Mars et monts sacrés de Kata Tjuta, le visiteur - en tant que « corps-esprit » - est ici invité à traverser un paysage, enveloppant et ouvert à la fois, physique et intérieur : marcher, sentir, ressentir, rêver, faire corps avec l’espace en acte.