Daniel Buren

Né en 1938 à Boulogne-Billancourt (France)
Vit et travaille in situ

Daniel Buren est aujourd’hui l’un des artistes français les plus reconnus sur la scène internationale. Il est à l’origine du concept de l’œuvre in situ dont le principe souligne l’importance du contexte de l’œuvre d’art et tend à transformer le site où elle prend place. Daniel Buren a en outre laissé son empreinte dans l’urbanisme de grandes villes du monde entier, par son célèbre motif de
« bandes » alternées de couleur, larges de 8,7 cm, devenu comme la signature de l’artiste. Répondant à de nombreuses commandes publiques, Daniel Buren intervient dans l’espace muséal (au Musée Guggenheim à New York) ou dans l’espace public (cour d’honneur du Palais Royal à Paris). En 2012, Buren est invité pour Monumenta au Grand Palais, il investit la Nef avec une œuvre colorée conçue pour l’occasion. En 2014-2015, il a exposé au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg. Intitulée Comme un jeu d’enfant, et présentée également au Museo d’Arte Contemporanea DonnaREgina (MADRE) à Naples, cette exposition met en avant son travail sur la couleur, tel un jeu de construction fait de formes géométriques qui envahissent l’espace. Daniel Buren présente dans cette même institution à Naples l’exposition Axer / Désaxer. Travaux in situ en 2017. Fin 2017, il présente l’exposition Projections / Rétroprojections. Travaux in situ au Centre Pompidou Málaga (Espagne). En 2018-2019, il poursuit différents projets de Travaux in situ dans le monde entier (Pérou, Mexique, Corée, Cuba, Australie, Maroc, etc.).

L’artiste a très précisément défini ses positions par de nombreux textes republiés dans Écrits 1965-2012, édité en 2013 par Flammarion/CNAP, Paris.

Au début des années 60, Daniel Buren peint sur des draps de lit colorés ou sur des toiles de jute, après avoir réalisé de très nombreux collages et peintures sur papier et sur toile. Il adopte en 1965 un tissu rayé formé de bandes égales, alternativement blanches et colorées. Il peint alors sur ce support des « peintures aux formes variables ». En parallèle, il fonde le groupe BMPT, avec Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni. Le groupe va organiser quatre manifestations qui affirment leur position critique par rapport à la peinture, autrement dit une volonté de réduire la peinture à son « degré zéro » en travaillant sur la répétition formelle pour faire émerger l’importance du lieu où l’œuvre s’inscrit.
Dès lors, Daniel Buren ne considère plus le cadre d’exposition comme un réceptacle neutre et une œuvre comme un objet, mais comme un agencement de propriétés. Il passe ainsi de la peinture comme fin à la peinture comme moyen, en adoptant définitivement un signe plastique, les bandes, qu’il nomme « outil visuel ». Celui-ci sera invariablement constitué de l’alternance chromatique de bandes blanches et de bandes colorées, et d’une largeur fixée en 1967 à 8,7 cm.

L’artiste travaille sans atelier, puisqu’il exécute des travaux « in situ », c’est-à-dire dans les lieux mêmes auxquels ils sont destinés. L’outil visuel de Daniel Buren a pour rôle de révéler, par son placement, les caractéristiques des lieux qu’il investit. L’œuvre in situ tend aussi, par conséquent, à transformer le lieu où elle prend place. Il devient évident que l’œuvre d’art n’est pas autonome par rapport à son lieu d’accueil et qu’il faut souligner le rôle joué par le contexte.
En 1980, Daniel Buren investit l’espace public, à travers la statuaire à Lyon avec le projet Ponctuations, statue/sculpture, mais c’est en 1986 qu’il réalisera sa première commande publique : Les Deux Plateaux, dans la cour d’honneur du Palais Royal à Paris. L’œuvre devient donc un lieu à l’intérieur duquel le spectateur peut déambuler et adopter divers points de vue sur l’espace environnant.

Par ailleurs, les Cabanes éclatées parcourent l’œuvre de l’artiste depuis 1975 et elles constituent une manière de point de rencontre d’éléments récurrents dans son travail : rapports de l’architecture et de l’œuvre, travail de la lumière et de la couleur, jeu sur les matières, relation du spectateur avec l’œuvre, statut de l’œuvre… Leur forme a évolué au fil des années et a généré des espaces de plus en plus ludiques et sophistiqués. Le spectateur est incité à entrer à l’intérieur des cabanes et à découvrir des points de vue et perspectives variés, au point parfois de déambuler dans une sorte de kaléidoscope et de faire jouer son regard et son mouvement avec les constructions tout en miroirs, lumières et couleurs.

La collection

Daniel Buren

Croquis pour une exposition

2000-2001

La collection

Daniel Buren

Croquis pour une exposition

2000-2001

La collection

Daniel Buren

La Cabane éclatée galvanisée. Travail situé

2000

La collection

Daniel Buren

D'une Impression l'autre

1983

La collection

Daniel Buren

Une pièce en deux. Travail situé

1970 - 1971

Éditions

Daniel Buren

Cabanes éclatées 1975/2000, volume 2

2000

Editions 11/28/48
Éditions

L’envers du décor, Dimensions décoratives dans l’art du XXe siècle

1998

Musée d'art moderne de Lille Métropole, Villeneuve d'Ascq
Éditions

Le Bel Aujourd’hui : œuvres d’une collection privée

1998

Le Nouveau Musée/Institut - FRAC Rhône-Alpes
Éditions

L'inventaire

1988

FRAC Rhône-Alpes
Éditions

Daniel Buren

Le Nouveau Musée “comme lieu” situation 1

1986

Le Nouveau Musée
Éditions

Jean-François Lyotard

Le Travail et l’écrit chez Daniel Buren : une introduction à la philosophie des arts contemporains

1982

Le Nouveau Musée
Éditions

Daniel Buren

Ponctuations : Statue/sculpture

1980

Le Nouveau Musée
in situ
Rendez-vous satellite

Daniel Buren — Archives-Souvenirs

Extraites du fonds de documentation et d’archives de l’IAC

2020

Rendez-vous satellite

Paroles d'Amis

Focus Multiples

2020

Multiples des Amis

Daniel Buren

LE NOUVEAU MUSÉE «COMME LIEU», SITUATION 1

2020

Multiples des Amis

Daniel Buren

Croquis pour une exposition

2019

La collection

Daniel Buren

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voir aussi

(U)L.S

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imprimé le 26 avril 2024 [12:28] depuis l'adresse IP : 3.146.37.35
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