Anaëlle Vanel

1871, Auguste Blanqui, emprisonné durant la Commune de Paris, Fort du Taureau

2016

Photographie argentique, tirage jet d’encre encadré, verre musée, texte transféré au mur
63,5 x 52 cm
Tirage 1/3

Co-production Galeries Nomades 2016 - Jeune Création Auvergne-Rhône-Alpes

Lors de la Commune de Paris, Auguste Blanqui est emprisonné au Fort du Taureau, dans lequel il passe cinq mois. Celui qu’on surnomme « l’enfermé », pour avoir passé la majeure partie de sa vie derrière les barreaux, met à profit sa frustration de ne pas faire partie de l’insurrection qu’il a pourtant inspirée, en y écrivant l’Éternité par les Astres (1872). Cette spéculation cosmologique sur l’éternel recommencement est, selon Walter Benjamin, « une soumission sans réserve [à la société bourgeoise] et, en même temps, le réquisitoire le plus terrible qui puisse être prononcé à [son] encontre1 ». Anaëlle Vanel photographie le Fort du Taureau depuis la mer, en plusieurs expositions successives. Le floutage de l’image qui en résulte renvoie à la fois à l’idée d’univers parallèles, développée par Blanqui, comme à celle d’évasion : on pense à l’Évasion de Rochefort (1881) d’Édouard Manet. Le thème de l’enfermement, récurrent dans le travail de la jeune photographe, aggravé par les questions de répétition infinie et de défaite, se double ici d’un espoir, la possibilité d’une fuite

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© Blaise Adilon @ Anaëlle Vanel

Anaëlle Vanel, 1871, Auguste Blanqui, emprisonné durant la Commune de Paris, Fort du Taureau, 2016. © Blaise Adilon @ Anaëlle Vanel

© Blaise Adilon @ Anaëlle Vanel

Anaëlle Vanel, 1871, Auguste Blanqui, emprisonné durant la Commune de Paris, Fort du Taureau, 2016 (détail). © Blaise Adilon @ Anaëlle Vanel

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