24 Heures de la vie d'une femme ordinaire 1974 : - Le Trottoir (ou le viol) - La Vaisselle - Le Ménage - Le Couple 1994 : - Le Musée - Le Portrait - Le Piano - Le Gigolo

De la célèbre performance Vingt-quatre heures de la vie d’une femme ordinaire de 1974, l’IAC conserve huit photographies : quatre d’entre elles datent de 1974 et font partie d’un ensemble de quarante-huit photographies montrées à la Galerie Stadler, à Paris. Quatre autres sont prises vingt ans plus tard, lors d’une performance de l’artiste au cours du vernissage de l’exposition du même titre.

La série d’origine est réalisée par l’artiste lors d’une « action photographique » consistant à passer vingt-quatre heures travesti en femme et à accomplir les gestes quotidiens d’une femme de sa génération : faire le ménage, la vaisselle, la lessive, attendre son mari… Un second volet de la performance concerne les fantasmes contradictoires, du conventionnel au subversif, que nourrit cette «femme ordinaire » dans le secret de son médiocre quotidien.

« Je n'avais pas la prétention en m'habillant en femme pendant 24 heures de mettre à nu toute la complexité de la condition féminine. Je voulais plutôt illustrer un certain nombre de situations, les expérimenter avec mon propre corps, amener le public à se poser des questions, montrer aux femmes combien elles sont piégées et aux hommes, ce qu'ils peuvent faire d'une femme¹ ».

¹ Entretien inédit de Michel Journiac par le magazine hebdomadaire Marie-Claire, 1973-1974.