La Forêt qui court (Dialogues)

La Forêt qui court (Dialogues) a été produite lors de l’exposition Basserode présentée en 1997 à l’Institut d’art contemporain. L’œuvre est composée de cinq mannequins dont l’artiste n’a conservé que la partie inférieure sur laquelle il a fixé branchages et feuillages synthétiques en place de la partie supérieure.

Basserode commente ainsi l’œuvre, évoquant du même coup un des moteurs de sa conception de l’art et de ses modes de construction : « L’imaginaire supplante le rationnel, revisite le mythe de la caverne de Platon. Ce paysage, moitié humain, moitié végétal, est une réflexion critique sur le siècle des Lumières, le siècle de la Raison, en opposition avec le Romantisme en Allemagne. Entre la nature et la science, c’est la question du devenir de l’homme qui est posée. Par un processus de mutation, l’homme est ici le support, et la nature, feuillage ou plumage, la tête pensante ».

Aboutissement de cinq années de travaux préparatoires, cette installation conserve cependant, selon l’artiste, une part de vie inattendue : « Même si je pose une sorte de corset sur les choses, je leur laisse la liberté. L’installation vit et joue […]. Je vis avec cet imprévisible, je ne manie ni des concepts ni des objets de consommation. […] Dans chaque pièce, des éléments vivent, d’autres meurent, c’est presque une histoire… ».