Saverio Lucariello

Né en 1958 à Naples (Italie)
Décédé en 2023 à sens (France)

Né en Italie en 1958, Saverio Lucariello se forme d'abord à l'école des Beaux-Arts et à la faculté d'architecture de Naples avant de montrer son travail à partir du début des années 1990. Dès lors, il bénéficie de nombreuses expositions collectives ou personnelles en France (où il s'installe en 1988), notamment en 1995 lors de la Biennale de Venise, avec l’exposition Histoire de l’infamie de Jean-Yves Jouannais, en 1997 au Frac Paca (avec Gilles Barbier), en 2000 au Magasin de Grenoble avec l’exposition Micropolitiques, en 2002 au Frac des Pays de Loire, au Parc Saint-Léger de Pougues-les-Eaux en 2005, ou à la Villa Arson de Nice en 2007...
Plus récemment, il a participé à différentes expositions collectives comme Tous Cannibales à La Maison Rouge, Paris (2011), La Comédie de l’art à la Fondation du doute, Blois (2014), Bourlesque à la Galerie Municipale Jean-Collet, Vitry-sur-Seine (2016) et Shadoks au Miam, Sète, la même année.

L'œuvre de Saverio Lucariello, iconoclaste et grotesque, s'appuie sur la dérision et sur l'exubérance pour développer une mordante critique du discours sur l'art. Qu'il s'attaque à la figure de l'artiste démiurge en incarnant notamment des personnages au mysticisme improbable, ou rejoue l'histoire de la philosophie à l'aune du quotidien et de ses objets, Saverio Lucariello met en place un processus d'évacuation parodique du sens. Multipliant les techniques (vidéo, sculpture, peinture, photographie, performance, écriture...), il se définit comme un artiste conceptuel et surréaliste, baroque et ringard, pataphysique et poétique.

Dans l'ouvrage qu'il a consacré à l' « idiotie », le critique et commissaire d'exposition Jean-Yves Jouannais écrit : « L'idiotie des images de Saverio Lucariello est hermétique à sa manière. Le sens y est masqué parce qu'absent. Leur explication entraîne au mieux à un détour, à une impasse plus généralement. Aucune échappatoire tant les possibilités de racheter l'ensemble par quelque lecture métaphorique, onirique, distanciée, promettent, s'il se pouvait, toujours d'avantage de consternation. Elles se donnent à voir comme autant de rituels dont la symbolique a été oubliée en chemin. Seules demeurent, comme spectacle, l'absurde de liturgies, de chorégraphies qui, muettes, s'apparentent non plus au sérieux sectaire du symbolisme en tant qu'école, mais au comique saisissant de Buster Keaton1. »

The collection

Saverio Lucariello

Fantôme

1995

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Saverio Lucariello

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