Didier Vermeiren

Né en 1951 à Bruxelles (Belgique)
Vit et travaille à Bruxelles (Belgique) et Paris (France)

Didier Vermeiren est un sculpteur et photographe belge dont le travail propose une réflexion sur l’histoire de la sculpture et ses possibilités contemporaines. Son œuvre a été exposée notamment à Artist Space à New York, au Jeu de Paume à Paris, ainsi qu’à la Kunsthalle de Zürich (1995). L’artiste a également représenté la Belgique lors de la Biennale de Venise en 1995. Il est entré notamment dans la collection du Mudam Luxembourg en 2018, avec la sculpture Monument à Victor Hugo de 1991. En 2022, le Wiels, Bruxelles, lui consacre une exposition et un catalogue.

Les premières sculptures de Didier Vermeiren datent du début des années 1970 et s’inscrivent dans l’héritage direct du Minimalisme. Sans titre (1974), par exemple, est une installation composée de huit éléments carrés (une plaque de fer reposant à chaque côté sur un bloc de polyuréthane) mettant en scène la résistance de matériaux et inversant le rapport entre un socle et la sculpture censée y reposer. L’artiste acquiert sa renommée avec sa série des Socles, débutée en 1978, travail dans lequel il examine l’art sculptural et ses significations en questionnant son support même : le socle. Ses œuvres consistent alors en des « répliques » de socles de sculptures de Rodin, Carpeaux, Canova ou encore Chamberlain que l’artiste reproduit parfois dans les matériaux des sculptures qu’elles supportent. Son travail, à la dimension souvent tautologique (des sculptures de socles de sculptures), entend démontrer, selon le critique Michel Gauthier, « le statut sculptural du socle » et œuvre par là à lui conférer son autonomie. Par la suite, une autre série importante, celle des Sculptures (socle sur socle) amorcée aux débuts des années 1980, marque sa pratique. Dans Sculpture (1980), il superpose deux répliques en plâtre d’un même piédestal où apparaissent des figures de tritons, posant la question de leur fonction, à savoir lequel soutient ou présente l’autre.

À partir de 1985, il produit des Cages, appelées aussi « sculptures-cages », qui jouent avec les parois pleines ou creuses de volumes parallélépipédiques, laissant au spectateur la possibilité de se déplacer librement autour. Montées sur roulettes, ses œuvres ou installations (comme par exemple Travailler le cuivre et l'aluminium, 1991) indiquent une potentialité de mouvement et de déplacement et laissent ouverte la question de leur inscription dans l’espace. À la fin des années 1990, Vermeiren entreprend la série des Solides plastiques où des formes d’apparence molle (en réalité de l’argile) reposent sur des socles en bois (Solide plastique, 1999). Les Solides géométriques (2003-2004) s’inscrivent dans cette continuité et proposent des volumes cubiques frustres et imparfaits en terre émaillée blanche reposant sur des socles de bois peint en noir (par exemple, Solide géométrique #2, 2003). Enfin, depuis 1975, Didier Vermeiren développe une pratique photographique en étroite relation avec son activité de sculpteur et dans laquelle il documente autant qu’il met en scène son travail sculptural, comme avec Profils. Cariatide à la Pierre (1998). En 2012, la Maison Rouge à Paris lui consacre l’exposition Didier Vermeiren, « Sculptures-Photographies ».

The collection

Didier Vermeiren

Saint-Jean-Baptiste

1984

Editions

Le Bel Aujourd’hui : œuvres d’une collection privée

1998

Le Nouveau Musée/Institut - FRAC Rhône-Alpes
The collection

Didier Vermeiren

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