Marylène Negro

Née en 1957 à La Tronche (France) 
Vit et travaille à Paris

Marylène Negro est une artiste française qui, depuis les années 1990, interroge sa propre relation au monde et incite le spectateur à se relier à la sphère intime et publique au travers de photographies, films et installations mettant en jeu divers modes de communication. Son travail a été exposé dans de nombreuses institutions françaises (Centre Pompidou, Mac/Val, Consortium, Magasin de Grenoble, etc.) ainsi qu’à l’étranger comme au New Museum de New York, à la Secession de Vienne ou encore à la Ottawa Art Gallery.
Ces dernières années, Marylène Negro présente ses films à différents festivals, comme le Festival Côté Court à Pantin.

Après une formation commencée sur le tard aux Beaux-Arts de Grenoble, Marylène Negro se fait remarquer lors de sa participation à l’exposition collective Art et Publicité organisée par Jean-Hubert Martin au Centre Pompidou en 1990. Son œuvre consiste à exposer quelque cinq mille diapositives sur une table lumineuse. À l’aide d’une loupe, les spectateurs pouvaient lire sur un fond bleu les noms d’agents mutagènes, allant des simples colorants aux éléments chimiques. En dépit de toute instruction, les spectateurs emportèrent avec eux la plupart des diapositives et symboliquement les agents qu’elles représentaient. Discret et diffus (elle conçoit aussi des tee-shirts, des affiches et des tracts), l’art de Marylène Negro fonctionne comme une interface et cherche souvent à établir une connexion entre elle, son œuvre et le public.

À partir de 1997, Marylène Negro amorce de nombreuses séries photographiques, composées à la manière d’inventaire liées aux instruments de notre mode d’existence, étrange et suspendu, au monde et à l’autre comme les outils de communication avec Pratiques (1999), de transports et d’échanges (Le cadeau, 1997 ; Les passeurs, 1998 ;  Eux, 2000/2001). Il n’est dès lors pas étonnant qu’avec Pratiques (1999), elle inventorie nos outils de communication (téléphone portable, journal, etc.), mis en situation, comme le prolongement du corps. Son œuvre fonctionne aussi souvent selon des procédures d’interpellation – Donnez-moi une photo de vous (1997), Dites-moi quelque chose (1999), Un signe de vous (2002) – ou d’invitation faite au public, à faire par exemple ce que l’on veut devant la caméra (Ni vu ni connu, 2003, à Tokyo) ou bien à s’exprimer pour une diffusion sur le toit d’un musée (Viens, 2004, au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg). La vidéo constitue aussi une part très importante de son travail, de ses « home videos », de courts exercices descriptifs conçus depuis son propre espace domestique comme de l’espace urbain qui l’entoure, jusqu’à ses productions plus récentes et souvent sélectionnées dans des festivals de films. Dans le voyage intérieur que constitue S’en sortir sans sortir (2003), Marylène Negro cherche désespérément dans les objets qui l’entourent un « regard » ou une relation. Elle se sert aussi d’une matière photographique importante accumulée au fil des années pour créer de singuliers objets filmiques, comme dans Bonne Aventure (2003) ou Dark Continent (2010), formulant un rapport au monde subjectif et intime, traversé par une multitude d’affects mais toujours juste.

The collection

Marylène Negro

Un peu Beaucoup Passionnément À la folie Pas du tout

1992

Editions

Été 93

1993

FRAC Rhône-Alpes
The collection

Marylène Negro

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