Richard Fauguet

Né en 1963 à La Châtre (France)
Vit et travaille à Châteauroux (France)

Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, Richard Fauguet commence tôt à dessiner, pour devenir un artiste multiforme, qui utilise dans son œuvre les techniques du dessin, du collage, de l’assemblage, de la sculpture et de l’installation vidéo. Après sa première exposition personnelle en 1987 au Centre Régional d’Art Contemporain à Châteauroux, ses œuvres sont présentées dans le cadre d’expositions collectives dans plusieurs institutions françaises et européennes : La Serre (Saint-Étienne, 1986), La Criée (Rennes, 1994), Centre Pompidou (Paris, 1995), Villa du Parc (Annemasse, 1998), Les Subsistances (Lyon, 2001), Crac Alsace (Altkirch, 2004), Camden Arts Centre (Londres, 2006), CAPC (Bordeaux, 2010), MAMAC (Nice, 2013)… Le travail de Richard Fauguet est également l’objet de nombreuses expositions personnelles, telles que Aquarelle=jus de fille au Creux de l’enfer à Thiers en 1994 ; Pas vu, pas pris au Plateau – FRAC Île-de-France en 2009 ; Ni vu, ni connu au FRAC Limousin en 2010 ; Sans queue ni tête à la Galerie ftc. à Berlin en 2012 ; Bivalve & Monocouche à la Galerie Art : Concept à Paris en 2015 ; Argos à la collégiale Saint-Martin d’Angers en 2018. En 2016, Richard Fauguet est invité par le FRAC Limousin en tant que commissaire pour une exposition Carte blanche à Richard Fauguet composée des œuvres de la collection de l’institution. Ses œuvres font partie de nombreuses autres collections publiques comme celles du Centre Pompidou, du MAC/VAL ou des Abattoirs de Toulouse.

Richard Fauguet se joue d’un art sérieux et déconstruit les clivages artistiques traditionnels, en faisant appel tantôt à l’imagerie populaire, tantôt à des maîtres de l’histoire de l’art. Il puise ses références dans la culture de masse, plus précisément dans la science-fiction, sous sa forme littéraire aussi bien que cinématographique : formes mutantes, mixtes, et perturbations d’échelle constituent le répertoire de ses thématiques. L’artiste retranscrit une imagerie du quotidien (animaux domestiques, personnages, etc.) selon une fantaisie singulière, fondée sur une distance lucide et amusée vis-à-vis de la réalité. Ainsi, les notions d’amalgame, d’hybridation, parcourent toute son œuvre et font souvent écho à un imaginaire médical. Souvent utilisés à contre-emploi, les matériaux donnent lieu à des formes de métamorphoses, associées à la présence récurrente de figures animalières.

L’artiste utilise pour ses œuvres graphiques des matériaux et supports hétéroclites : Tipex, décalcomanie, gommettes, draps de lit, papier adhésif ou lasagnes (sur lesquelles il dessine des femmes, mettant en scène la miniaturisation extrême des corps). Ses sculptures, elles, sont composées d’ustensiles de cuisine, de globes de lampe, de casques ou d’instruments d’optique.
La science-fiction, avec ses héros improbables, inspire ensuite directement le casque de Cyberplouc, ou encore le Vador en ustensiles de verre transparent. De manière plus détournée, elle influence également la série des Molécules : constructions zoomorphes géantes en verre dépoli évoquant une animalité rampante qui se déploie dans l’espace tel un réseau de molécules. Toute l’œuvre de l’artiste est ainsi foisonnante de jeux de mots-objets, de cahiers de dessins et de calembours, de même qu’elle est caractérisée par une prolifération tout autant textuelle que formelle.

The collection

Richard Fauguet

Molécule de chien

1993

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Richard Fauguet

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