Elisabeth Ballet

Née en 1957 à Cherbourg (France) 
Vit et travaille à Paris

Diplômée de l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Elisabeth Ballet a bénéficié en 1984-85 d’un séjour de deux ans à l’Académie de France à Rome à la Villa Médicis, où a eu lieu sa première exposition personnelle en 1985. En 1988, son œuvre a été présentée lors de la 43e édition de la Biennale de Venise. En 1993, l’artiste conçoit l’œuvre Trait pour trait pour le parc de sculptures du Domaine de Kerguéhennec. Elle fait sa première exposition rétrospective en 2002, au Carré d’Art de Nîmes. Elle présente également son travail dans d’autres lieux, comme le Grand Café à Saint-Nazaire et le département des sculptures du Musée du Louvre la même année (2007). En 2010, elle expose au Musée Bourdelle ainsi qu’au MAC/VAL (et aussi plus récemment en 2017). Le Musée des Beaux-Arts et d’archéologie à Valence accueille ses œuvres en 2011. En 2016-17, Elisabeth Ballet expose ses dernières créations au Centre d’art contemporain Les Tanneries au sein d’une exposition collective, Histoire des formes.

Le travail d’Elisabeth Ballet doit avant tout être envisagé comme celui d’un sculpteur, intervenant dans l’espace selon des objectifs simples : multiplier les lignes de fuites et les plans, faire s’interférer différents volumes au sein d’un même site. Considérant l’architecture intérieure comme un « plan de travail, large et ouvert », l’artiste installe ses dispositifs géométriques comme autant de modifications apportées à l’espace d’exposition, prolongeant l’expérience de la perspective – sa lecture par l’œil – en une quête physique : une aspiration vers ce que l’œuvre retire, ou ajoute, au site de sa présentation.
Dans ce cadre, la présence du visiteur s’avère primordiale, et participe à l’idée fondamentale que l’artiste se fait de la sculpture : un objet autour duquel il s’agit de tourner, cheminer, et où le corps doit être intégré, au même titre que l’objet s’intègre préalablement à un champ matériel spécifique. La qualité des éléments constituant la sculpture se substitue alors à une mise sous tension du site, à son cloisonnement ou son expansion, en même temps que l’œuvre se soustrait à toute narration qui risquerait de l’éloigner de son dessein premier : « voler de l’espace au vide. » (Éric Troncy)

Contrastant avec cette relative austérité, jusqu’alors souveraine, Elisabeth Ballet propose lors de sa première exposition rétrospective, une déambulation ayant pour fil conducteur les traces éparses de repères autobiographiques. Comme une soudaine perméabilité de l’œuvre à l’existence de son auteur, les pièces de l’exposition Vie privée se déclinent en laissant apparaître un habile jeu d’opposition, entre espace public et intime, où le médium vidéo accompagne les constructions de carton, bois et granit, pour laisser émerger l’ébauche d’un récit.

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1991

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1991

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