Philippe Cazal

Né en 1948 à La redorte (FranCE)
Vit et travaille à Paris et bagnolet (france)

Diplômé de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, Philippe est un artiste, d’abord peintre et sculpteur, dont la pratique s’est progressivement développée, d’assemblage d’objets au détournement des codes de l’univers de la publicité et du marketing. Ses œuvres produisent un discours critique sur la ville, la politique, l’économie et la société mais aussi sur la place qu’y occupe aujourd’hui l’artiste. Son travail a été exposé à de nombreuses reprises, notamment au FRAC Languedoc-Roussillon, au Musée des beaux-arts de Nancy, à la Villa du Parc, Centre d’art contemporain d’Annemasse, et à l’Institut français de Meknès au Maroc.

Philippe Cazal crée avec Jean-Paul Albinet et Alain Snyers en 1975 (rejoints en 1978 par Wilfrid Rouff) le groupe UNTEL ; ce collectif se propose d’examiner notre quotidien et sa banalité ainsi que l’espace public dans une série d’actions et d’interventions, souvent exécutées dans la rue, invitant le public à repenser le monde. Lors de la Biennale de Paris de 1977, ils investissent le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris avec Vie quotidienne, environnement de type grand magasin où plus de deux mille objets du quotidien sont présentés sous vide. En prenant pour cible le consumérisme, ce faux libre-service interroge les habitudes du public tout autant que leur environnement visuel ordinaire.

Après la fin des activités d’UNTEL en 1980, Philippe Cazal poursuit son analyse critique de la société tout en décidant de radicaliser encore sa pratique. C’est en 1984 qu’il décide de devenir un « artiste publicitaire » en transformant son nom en logo, à la manière d’ « une image de marque ». L’art de Philippe Cazal se rapproche dès lors, à l’instar du groupe IFP quelques années plus tard, d’une entreprise publicitaire, à laquelle il emprunte certains concepts et procédés de promotions efficaces. Il décline alors son travail sur une série de supports divers (enseignes, objets, affiches, adhésifs) imitant les outils de communication du marketing. Une photographie comme De plus en plus de gens apprécient l’art moderne, nous aussi (1985) joue de cette ambiguïté en proposant une image qui, si elle emprunte à la publicité ses codes habituels (slogan, poses étudiées, format), n’en demeure pas moins férocement ironique et critique. Élément fondamental de l’histoire de l’art, la signature de l’artiste occupe une place prépondérante dans l’œuvre de Philippe Cazal. La sienne, dont la charte graphique a été élaborée avec l’aide d’une agence de graphisme, est apposée sur ses travaux tout en faisant également œuvre, comme avec sa sculpture en forme de parallélépipède rectangle intitulée Collection (1990). Enfin, si l’utilisation du langage est fondamentale dans son œuvre, son message ne s’est peut-être jamais mieux exprimé qu’au travers de sa pratique picturale : des Slogans (1999) peints sur les murs de lieux d’exposition à Je veux une suite et pas une fin (2011), exécutée modestement au pochoir dans une rue de Paris.
 

The collection

Philippe Cazal

Khadija

2005

Editions

Philippe Cazal

LE JEU. Carnet de notes

2016

Philippe Cazal
The collection

Philippe Cazal

→ consult the works
from the collection online

see also

(U)L.S, UNTEL

IAC → Philippe Cazal ← Artists
i-ac.eu/en/artists/1221_philippe-cazal
printed on April 19, 2024 [22:05] from IP address : 3.145.52.86
© Institut d’art contemporain 2024