L’IAC ouvre ses portes, le temps d’une soirée, à la rencontre des artistes et commissaires du Post-diplôme session 2019-2020 de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon.
Ce temps fort clôture ainsi leur année en résidence à Lyon et leur offre la parole :
L’imposture qui nous intéresse ne renvoie pas à l’attitude ou à l’action délibérée de l’usurpateur mais plutôt à un affect et à une situation subie. Elle révèle surtout un sentiment d’inconfort et d’illégitimité, celui-là même que nous éprouvons en transgressant des assignations de classe, de race ou de genre.
C’est une déchirure qui fait suite à une déposition : nous déposons un monde au seuil d’un autre que nous estimons meilleur. Mais une fois adoubé.e.s par le nouveau monde, un sentiment de trahison vis-à-vis du milieu d’origine nous agrippe. La nouvelle position est alors vécue comme une incongruité, une imperfection que tous les artifices et stratégies d’adaptation déployés ne réussissent pas à gommer. Notre rapport à l’authenticité et à la généalogie est questionné en permanence. Souvent la dépréciation de soi et le doute sont tenaces.
Dans un monde de l’art balisé et globalisé – où les gens semblent toujours solubles et disposés à franchir la frontière –, ce sentiment d’imposture est rarement mis en évidence. Nous voulons en faire le point de départ d’une proposition artistique commune aux six résidents du post-diplôme de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon : Carla Adra, Nora Barbier, Romain Bobichon, Fatma Cheffi, Tarek Lakhrissi et Quentin Lannes.
Cette proposition s’articule autour d’un moment charnière dans notre parcours de jeunes artistes issu.e.s de milieux dits périphériques ou non « cultivés ».
C’est un moment de transition et de légitimation. Qu’implique le choix de ce parcours professionnel dans nos vies personnelles ? Que déposons-nous au seuil du « monde de l’art » ? Comment garder le lien avec nos histoires, nos pratiques enfantines et adolescentes enracinées dans un monde dit sans culture ?
Fatma Cheffi
→ Carla Adra, Nora Barbier, Romain Bobichon, Fatma Cheffi, Tarek Lakhrissi, Quentin Lannes
Curatrices : Nora Barbier et Fatma Cheffi
INFORMATIONS PRATIQUES
À l'auditorium de l'IAC
Jeudi 22 octobre 17h-20h, gratuit
Réservez ici votre créneau (2 sessions identiques)
1ere session : 17h – 18h30
2ème session : 18h30 – 20h
En raison du contexte sanitaire, le port du masque est obligatoire et la jauge restreinte.
Les espaces d’exposition de l’IAC sont fermés, seul l’auditorium est accessible.
Ce temps fort clôture ainsi leur année en résidence à Lyon et leur offre la parole :
L’imposture qui nous intéresse ne renvoie pas à l’attitude ou à l’action délibérée de l’usurpateur mais plutôt à un affect et à une situation subie. Elle révèle surtout un sentiment d’inconfort et d’illégitimité, celui-là même que nous éprouvons en transgressant des assignations de classe, de race ou de genre.
C’est une déchirure qui fait suite à une déposition : nous déposons un monde au seuil d’un autre que nous estimons meilleur. Mais une fois adoubé.e.s par le nouveau monde, un sentiment de trahison vis-à-vis du milieu d’origine nous agrippe. La nouvelle position est alors vécue comme une incongruité, une imperfection que tous les artifices et stratégies d’adaptation déployés ne réussissent pas à gommer. Notre rapport à l’authenticité et à la généalogie est questionné en permanence. Souvent la dépréciation de soi et le doute sont tenaces.
Dans un monde de l’art balisé et globalisé – où les gens semblent toujours solubles et disposés à franchir la frontière –, ce sentiment d’imposture est rarement mis en évidence. Nous voulons en faire le point de départ d’une proposition artistique commune aux six résidents du post-diplôme de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon : Carla Adra, Nora Barbier, Romain Bobichon, Fatma Cheffi, Tarek Lakhrissi et Quentin Lannes.
Cette proposition s’articule autour d’un moment charnière dans notre parcours de jeunes artistes issu.e.s de milieux dits périphériques ou non « cultivés ».
C’est un moment de transition et de légitimation. Qu’implique le choix de ce parcours professionnel dans nos vies personnelles ? Que déposons-nous au seuil du « monde de l’art » ? Comment garder le lien avec nos histoires, nos pratiques enfantines et adolescentes enracinées dans un monde dit sans culture ?
Fatma Cheffi
→ Carla Adra, Nora Barbier, Romain Bobichon, Fatma Cheffi, Tarek Lakhrissi, Quentin Lannes
Curatrices : Nora Barbier et Fatma Cheffi
INFORMATIONS PRATIQUES
À l'auditorium de l'IAC
Jeudi 22 octobre 17h-20h, gratuit
Réservez ici votre créneau (2 sessions identiques)
1ere session : 17h – 18h30
2ème session : 18h30 – 20h
En raison du contexte sanitaire, le port du masque est obligatoire et la jauge restreinte.
Les espaces d’exposition de l’IAC sont fermés, seul l’auditorium est accessible.
"Je suis j'existe" - Nora Barbier - 22.10.20 @IAC from Institut d'art contemporain on Vimeo.
"Karapoé" - Carla Adra - 22.10.20 @IAC from Institut d'art contemporain on Vimeo.
"Les Magiciens" - Fatma Cheffi - 22.10.20 @IAC from Institut d'art contemporain on Vimeo.