En 1974 à Genève, Ivan Illich et Paulo Freire tenaient un séminaire commun et discutaient les idées de "pédagogie de opprimés" et "d’oppression de la pédagogie". Les visions de l’éducation et de la société développées par ces deux penseurs ont donné lieu –depuis les années 1960 – à de nombreuses expérimentations dans les domaines de l’éducation et de l’art. Il semble urgent aujourd’hui, dans un contexte de marchandisation du savoir et de recherche permanente de rentabilité, de réengager leurs réflexions.
En se basant notamment sur un enregistrement jamais encore diffusé de cet événement, Microsillons proposera une lecture-écoute-performance conviviale entre recherche historique, anecdotes poétiques et références artistiques contemporaines. Les questions de traduction, de dialogue et de multivocalité seront notamment abordées.
Le collectif Microsillons développe depuis 2005 des projets artistiques collaboratifs engagés dans une réflexion sociale et citoyenne, en s’appuyant sur des stratégies issues des pédagogies critiques et féministes. Leur recherche s’articule la question du rôle de l’artiste dans la société comme possible agent de (sa) transformation.
L’éducation devient alors un acte de dépôt, dans lequel les étudiants sont les dépositaires et l’enseignant un déposant. Plutôt que de communiquer, l’enseignant délivre des communiqués et fait des depôts que les étudiants reçoivent, mémorisent et répètent patiemment. C’est le “concept bancaire de l’éducation”, dans lequel la capacité d’agir des étudiants se limite à recevoir, être remplis et stocker les depôts. Ils ont, il est vrai, l’opportunité de devenir collectionneurs ou catalogueurs des choses qu’ils stockent. Mais en dernière analyse, ce sont les gens eux-mêmes qui sont remplis par le manque de créativité, de savoir et de potentiel de transformation, dans ce système au mieux malencontreux.
Paulo Freire, pédagogue brésilien. Pédagogie des opprimés, 1970.
→ Gratuit sur inscription auprès du service des publics : k. touzlian@i-ac.eu ou 04 78 03 47 04
En se basant notamment sur un enregistrement jamais encore diffusé de cet événement, Microsillons proposera une lecture-écoute-performance conviviale entre recherche historique, anecdotes poétiques et références artistiques contemporaines. Les questions de traduction, de dialogue et de multivocalité seront notamment abordées.
Le collectif Microsillons développe depuis 2005 des projets artistiques collaboratifs engagés dans une réflexion sociale et citoyenne, en s’appuyant sur des stratégies issues des pédagogies critiques et féministes. Leur recherche s’articule la question du rôle de l’artiste dans la société comme possible agent de (sa) transformation.
L’éducation devient alors un acte de dépôt, dans lequel les étudiants sont les dépositaires et l’enseignant un déposant. Plutôt que de communiquer, l’enseignant délivre des communiqués et fait des depôts que les étudiants reçoivent, mémorisent et répètent patiemment. C’est le “concept bancaire de l’éducation”, dans lequel la capacité d’agir des étudiants se limite à recevoir, être remplis et stocker les depôts. Ils ont, il est vrai, l’opportunité de devenir collectionneurs ou catalogueurs des choses qu’ils stockent. Mais en dernière analyse, ce sont les gens eux-mêmes qui sont remplis par le manque de créativité, de savoir et de potentiel de transformation, dans ce système au mieux malencontreux.
Paulo Freire, pédagogue brésilien. Pédagogie des opprimés, 1970.
→ Gratuit sur inscription auprès du service des publics : k. touzlian@i-ac.eu ou 04 78 03 47 04
