Bernhard Rüdiger

Petrolio (locus desertus)

2006

Sculpture
Steel, inox, cast iron
870 x 650 x 570 cm

Petrolio (locus desertus) fonctionne sur le principe de l’éolienne : ses pales en forme de fractales sont actionnées par le vent et viennent frapper dans leur mouvement une cymbale qui produit un son de gong. Quand le vent tombe, les pales sont à l’arrêt – reprenant leur nature bidimensionnelle là où, en mouvement, elles dessinent des figures dans l’air qui parviennent au registre de la tridimensionnalité. L’activité sonore de l’œuvre dépend du vent, elle n’est donc pas prévisible et aucun moteur ne vient la régler.

Pour Doris von Drathen, « Les extensions brisées des ailes s’inscrivent dans l’imagerie bien connue de l’arlequin [...], elles reprennent même la forme d’un bonnet de fou. Elles rappellent en même temps les personnages de Polichinelle de Gian Domenico Tiepolo et le Pélélé de Goya, ce pantin qu’on voit lancé en l’air dans ses tableaux. Ces personnages grotesques ne sont au fond rien d’autre que des incarnations exagérées d’un principe de vie qui définit l’incalculabilité et l’inconstance même1 ».

Quant au titre Petrolio, il fait référence à l’énergie alternative qui régit l’œuvre que l’on pourrait comprendre comme « un fanal acoustique contre la guerre du pétrole et par conséquent contre la guerre du terrorisme, dans laquelle notre vie à tous est mise en jeu ».

→ Bernhard Rüdiger

© André Morin

Bernard Rüdiger, Petrolio (locus desertus), 2006 © André Morin

© André Morin

Bernard Rüdiger, Petrolio (locus desertus), 2006 © André Morin

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