Le choix du titre de la 7e Biennale d'Art Contemporain de Lyon emprunte sa stratégie au cinéma : il veut donner le sentiment d’un récit à venir en même temps qu’il en fournit déjà quelques clés. Parmi les pistes qu’il laisse entrevoir, il pose la question : Est-il possible d’empêcher le futur programmé d’advenir ?
Le titre n’illustre aucun thème même s’il insiste sur le télescopage des temporalités. Il introduit le projet de transformer une biennale en une exposition à part entière, capable de restituer la complexité de l’exercice de l’art. La 7e Biennale a voulu être construite comme le moment d’une subjectivité collective à même de résister à la tentation d’entériner la réalité telle qu’elle est, de penser le lien qui unit le spectateur à l’exposition comme une expérience multiple plutôt qu’une simple visite, de considérer l’art comme un langage singulier, ni transversal ni intermédiaire, mais tout bonnement spécifique.