Philippe Parreno

Né en 1964 à Oran (Algérie)
Vit et travaille à Paris (France)

Philippe Parreno est diplômé des Beaux-Arts de Grenoble en 1990, aux côtés d'autres artistes de renom tels que Philippe Perrin, Pierre Joseph ou Dominique Gonzales-Foerster. Parmi ses expositions majeures se détachent notamment Snow Dancing, au Consortium à Dijon en 1995, No Ghost Just a Shell : Anywhere Out of the World, à la Galerie Air de Paris, en 2000, ou encore, Anywhere, Anywhere Out of the World au Palais de Tokyo en 2013. L’artiste participe aussi à de nombreuses expositions collectives, notamment trois à l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne : Identité, en 1997, Dévoler : Vivent les Frac, en 2001, et C’est arrivé demain dans le cadre de la 7e Biennale d’art contemporain de Lyon, en 2003.
Plus récemment, de nombreuses expositions personnelles de Philippe Parreno se sont succédées, mettant en scène son, lumière et images dans des espaces immersifs : Hypothesis à Pirelli HangarBicocca, Milan, en 2015 ; Anywhen au Turbine Hall de la Tate Modern, Londres, en 2016 ; Synchronicity au Rockbund Art Museum, Shangai, et A Time Coloured Space à la Fondation Serralves, Porto, en 2017 ; au Gropius Bau, Berlin, en 2018 ; Elsewhen à l’Espace Louis Vuitton Venezia, Venise, en 2019.
En 2022, Philippe Parreno investit la Rotonde de la Bourse de Commerce/Pinault Collection, avec une œuvre d’art totale, Echo2.

Autant théoricien que plasticien, Philippe Parreno a développé en trois décennies une démarche artistique expérimentale, en prise avec la réalité virtuelle du monde, en investissant notamment les intelligences artificielles, ainsi que des images iconiques du 20e siècle comme Marilyn Monroe, Zinédine Zidane ou encore Ann Lee, ce personnage de manga acheté par Philippe Parreno et Pierre Huyghe en 1999 auprès d’une société japonaise spécialisée.
En 2006, Philippe Parreno coréalise, avec Douglas Gordon, le long métrage Zidane, un portrait du XXIe siècle, révélant en temps réel les moindres faits et gestes du footballeur et plongeant ainsi le spectateur dans la réalité du joueur, ses états discontinus et ses chocs physiques. Son œuvre Invisible Boy, réalisée en 2010, rapporte quant à elle l’histoire d’un enfant chinois immigré illégalement, en proie à des monstres imaginaires gravés directement sur la pellicule du film.

L’œuvre protéiforme, souvent éphémère, de Philippe Parreno, s’inspire principalement d’univers cinématographiques ou télévisuels dans le but de questionner la nature des images, les passages de la réalité à la fiction. L'artiste envisage l'exposition comme un « espace de fiction », où les nuances entre un évènement et sa perception altèrent la notion de temps du spectateur. Il met en scène des objets de la culture populaire, tels que des mannequins, des masques, un arbre de Noël, des ballons, etc.
Philippe Parreno rapproche notamment les fondements de sa pratique artistique de son expérience de monteur d’expositions durant les années 80, expérience qui l'employait à monter puis démonter - donc à faire apparaître et disparaître - les expositions : «  Pour moi, l’art, c’est ça : la fabrication d’un objet dans un contexte donné, voué à disparaître1 ».
Les différents dispositifs – visuels, sonores, lumineux… – qui composent ses œuvres peuvent être modifiés au fil du temps, à l’instar d’organismes vivants, et ses images emblématiques renouveler leur apparition au gré des expositions.

La collection

Philippe Parreno

The Boy From Mars

2003

La collection

Philippe Parreno

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imprimé le 21 décembre 2024 [18:02] depuis l'adresse IP : 18.224.70.8
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