Bernard Pagès

Né en 1940 à Cahors (France)
Vit et travaille à Contes (France)

Ayant été étudiant à l’atelier d’art sacré à Paris, Bernard Pagès débute sa carrière artistique comme peintre et dessinateur, puis, influencé par l’œuvre de Brancusi, se dirige vers la sculpture. Proche du groupe Supports-Surfaces, Bernard Pagès participe aux expositions des artistes du futur groupe en 1968 et 1969. Il refuse en revanche de participer à l’exposition fondatrice de Supports-Surfaces au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1970, mais expose dans la seconde la même année. En 1971, Bernard Pagès rompt avec Supports-Surfaces tandis que le groupe est par ailleurs frappé d’éclatement et de scission jusqu’à sa disparition en 1972. Après l’exposition à caractère rétrospectif en 1995 qui s’est tenue au Musée Henri-Martin de Cahors et au Musée Matisse de Nice, la première grande exposition rétrospective de Bernard Pagès a eu lieu au Château de Villeneuve de Vence en été 2002.
Ces dernières années, le travail de Bernard Pagès a eu une belle visibilité en France.
Le Musée Picasso à Antibes présente en 2015 Bernard Pagès : Papiers, exposition inédite où les dessins du sculpteur sont montrés pour la première fois dans leur ensemble.
En été 2017, l’artiste a exposé un ensemble de sculptures monumentales au Domaine de Kerguéhennec. Cette même année, il a participé au festival L’art dans les chapelles en Bretagne.
En 2020, c’est l’exposition Bernard Pagès : Le chant des possibles à la Galerie Ceysson & Bénétière à Saint-Étienne, qui donne lieu à la publication d’un important catalogue monographique et à une rencontre avec l’artiste au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne Métropole.

Bernard Pagès quitte Paris pour le sud-est de la France en 1964, et après avoir vécu quelques mois à Nice, s’installe dans un village de l’arrière-pays. Issu d’une famille d’agriculteurs et ayant passé son enfance à la campagne dans le Lot, Bernard Pagès est resté attaché à vivre dans un environnement naturel, sensible à ses composantes végétales et minérales.
La rencontre, en 1966, avec Jacques Lepage – qui lui fait connaître Claude Viallat, Bernar Venet et Erik Dietman, puis Patrick Saytour et Daniel Dezeuze – et l’exposition Les Nouveaux réalistes qu’il voit à Nice en 1967, l’« autorisent » à s’éloigner des conventions de la sculpture traditionnelle pour s’engager dans la construction d’un langage propre. À partir de 1971, Bernard Pagès travaille en solitaire et se retire de toute vie artistique – fréquentation du milieu de l’art ou expositions. Après avoir, à la fin des années 1960, utilisé un outillage rudimentaire composé de terre, de plâtre, de bois et de pierre, il poursuit, dans la première moitié des années 1970, ses expérimentations de matériaux avec le fer, le béton ou la brique et, surtout, élabore des nomenclatures de matériaux (les états du fer recuit, par exemple) et de techniques d’assemblages (maçonnerie, etc.). L’assemblage de différents matériaux, laissés bruts ou colorés, met en valeur les caractéristiques de chacun et crée des dialogues fondés sur les correspondances comme sur les dissemblances.

Le retour de Bernard Pagès à la vie artistique publique se fait en 1974 avec l’exposition La Nouvelle peinture en France organisée par le Musée d’art et d’industrie de Saint-Étienne. Le parcours de Bernard Pagès est jalonné d’un certain nombre de séries répondant à des problématiques particulières. Ce sont d’abord les Assemblages : de 1972 à 1975, des morceaux de bois assemblés par imbrication de l’un dans l’autre ou avec de la ficelle, du métal ou du bois, voire avec un mélange de plâtre et de brique ; en 1976-1977, des assemblages plus complexes font d’un lien plâtre-brique ou d’une boule de ficelle un composant à part entière de la sculpture. Ce sont en 1975 les Piquets, grandes piques portant en partie basse une demi-sphère, un cône, un cube… et faites de bois, de terre et de béton. Enfin, au début des années 1980, il commence à produire ses œuvres les plus connues, les colonnes.
Bernard Pagès s’engage aussi dans la création d’œuvres monumentales pour des commandes publiques ou privées. Parmi les très nombreuses réalisations en France et à l’étranger, citons l’Hommage à Gaston Bachelard (Mailly-Champagne, Marne) ; l'Hommage à Camus (1985) réalisée dans le cadre d’une série de commandes publiques sur le thème des grands hommes et confiée par le Fonds National d'Art Contemporain au Musée d'Art Contemporain de Nîmes qui l’installe dans cette ville, Place Hubert Rouger ; la Fontaine Olof Palme (1986) pour la Place du Théâtre à la Roche-sur-Yon ; la Fontaine parfumée (1992) pour le domaine de l’usine de la Parfumerie Fragonard à Eze (Alpes-Maritimes) et La Pierre à l’éperon (1994) pour le parvis de l’amphithéâtre de l’École des mines d’Alès.

La collection

Bernard Pagès

Colonne

1982

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imprimé le 21 novembre 2024 [15:16] depuis l'adresse IP : 18.224.52.108
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