Chris Killip

NÉ EN 1946, À DOUGLAS (ROYAUME-UNI)
DÉcÉdÉ en 2020 aux États-unis

Né sur l’île de Man, en mer d’Irlande, Chris Killip se forme au métier de photographe au sein de plusieurs studios publicitaires londoniens où il travaille en tant qu’assistant de 1964 à 1969, notamment auprès d’Adrien Flowers.
La découverte de la straight photography avec le travail des Américains Paul Strand et Walker Evans au Museum of Modern Art de New York en 1969 l’engage à documenter la population et les paysages traditionnels de son île natale devenue paradis fiscal, alors en plein bouleversement social (Isle of Man, 1970-1973). En 1972, il reçoit une bourse de l’Arts Council de Grande-Bretagne pour documenter les villes d’Huddersfield et de Bury St Edmunds dans la perspective de l’exposition Two Views – Two Cities (Huddersfield City Art Gallery, Bury St Edmunds Art Gallery, 1973).

Installé à Newcastle-upon-Tyle à partir de 1975, Chris Killip défend la photographie documentaire en participant à la fondation de la Side Gallery, qu’il dirige de 1977 à 1979. Parallèlement, il réalise des reportages consacrés aux communautés ouvrières du nord de l’Angleterre. Son travail enregistre la fin de cette culture et témoigne de la désindustrialisation du pays accentuée par la politique néolibérale du gouvernement de Margaret Thatcher (1979-1990). L’artiste fait de l’immersion au sein des populations un trait caractéristique de son protocole de travail afin de gagner leur confiance. C’est le cas des pêcheurs de Skinningrove entre 1982 et 1983 ou des anciens mineurs devenus « pêcheurs de charbon » (Seacolers) sur la plage de Lynemouth auprès de qui il vit dans une caravane de 1982 à 1984. En 1989, il reçoit une commande de l’usine de pneumatique Pirelli (Burton-on-Trent) pour couvrir l’activité des ouvriers.

Avec son essai photographique In Flagrante (1988), il affirme la subjectivité du projet documentaire : « Ce livre est un roman dont le sujet est une métaphore1.», écrit-il en introduction. Il remporte le prix Cartier-Bresson l’année suivante. Il enseigne à l’Université d’Harvard (États-Unis) de 1991 à 2017. En 2020, il a publié The Station, sur un club punk des années 1980. Chris Killip a légué ses archives à la Fondation Martin Parr à Bristol.

La collection

Chris Killip

Helen and her Hoola-Hoop, Seacoal Camp

1988

Éditions

Tiefenschärfe

2006

Wienand Verlag, Cologne
La collection

Chris Killip

→ consulter les œuvres
de la collection en ligne
IAC → Chris Killip ← Artistes
i-ac.eu/fr/artistes/482_chris-killip
imprimé le 21 novembre 2024 [14:38] depuis l'adresse IP : 3.144.43.194
© Institut d’art contemporain 2024