Gérard Singer

Né à Paris en 1929, Gérard Singer débute sa carrière dans le champ de la peinture. Mû par de fortes convictions politiques et persuadé du rôle actif que peut jouer l’art dans la sphère publique, il intègre rapidement le mouvement du réalisme socialiste, dont il devient une des figures importantes avec Boris Taslitzky et Jean Amblard. Ses participations aux Salons d’Automne de 1951 et 1953 eurent un écho retentissant, dépassant largement le cadre de la France. Lors de celui de 1951, un scandale éclata en raisons du décrochage de sept toiles réalistes socialistes par la police au motif d’atteinte au moral de l’armée et de la nation. Parmi elles se trouve Le 10 février 1950 à Nice, une peinture de Gérard Singer figurant la lutte des dockers, sujet alors particulièrement brûlant.

La curiosité grandissante de Gérard Singer à l’égard des avancées technologiques le conduit à un abandon définitif de la peinture au début des années 1960 en faveur de la sculpture. Ses réalisations monumentales sont conçues avec des moyens industriels comme le thermoformage, et témoignent de son goût pour l’expérimentation de nouvelles matières telles que les résines acryliques et le polyuréthane. L’Ambulomire, exposé à la Galerie Jeanne Bucher en 1968, rompt avec les sculptures-objets qu’il réalise au cours des années 1960 (comme la Girouette Romaine de 1966) puisque l’œuvre s’apparente désormais à un environnement bleu où le spectateur peut déambuler.

Dans le contexte du 1% et de l’émergence des Villes Nouvelles, Gérard Singer concentre désormais son attention à l’élaboration de contre-architectures dans l’environnement urbain, à savoir des espaces sans autre fonction que leur réalité poétique. Persuadé que l’art doit être intégré à la vie des hommes, il conçoit des espaces à vivre et à expérimenter par le spectateur, dont la forme renvoie aux paysages des origines, de par leur caractère organique. Parmi ses nombreuses interventions dans l’espace urbain, on peut citer les deux plus célèbres que sont Le Déambulatoire d’Evry (1975) et le Canyoneaustrate de Bercy (1988).
À partir des années 1990, il découvre l’informatique et expose les premières images véritablement infographiques. Professeur à l’école des Beaux-arts de Paris, il fut le premier à y intégrer cet outil nouveau. Son œuvre fut principalement exposée par la Galerie Jeanne Bucher de 1966 à 1996 et bénéficia d’un accrochage au Centre Pompidou en 1992 au sein de l’exposition collective « Regard multiple ».

La collection

Gérard Singer

La Maboule

1973

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imprimé le 22 décembre 2024 [03:15] depuis l'adresse IP : 3.131.37.82
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