Urs Lüthi

Né en 1947 à Lucerne (Suisse)
Vit et travaille à Munich (Allemagne)

Urs Lüthi présente pour la première fois ses travaux personnels en 1966 lors d’une exposition à la Galerie Beat Mäder à Berne. Dès 1969, il se tourne vers la photographie et affirme son orientation vers la représentation de soi dans l’exposition Visualisierte Denkprozesse au Kunstmuseum de Lucerne en 1970. L’exposition Transformer – Aspekte der Traverstie dans ce même musée en 1974, présentée l’année suivante au Kunstmuseum de Bochum, lui assure une notoriété internationale. En 1994, Urs Lüthi obtient un poste de professeur d’arts plastiques à la Kunsthochschule de l’Université de Cassel. En 2009, la ville de Cassel lui décerne le prix Arnold-Bode-Preis.
En 2001, il représente la Suisse à la Biennale de Venise. Depuis, de nombreuses expositions personnelles et collectives ont présenté le travail d’Urs Lüthi en France et à l’étranger, comme l’exposition Just Another Story About Leaving au MACRo de Rome en 2010, l’exposition New classics à la Galerie Piece Unique & Variations à Paris en 2014, ou plus récemment l’exposition Urs lüthi. Jedermann à la Kunsthalle de Göppingen en Allemagne en 2015.
En 2020, il participe à l’exposition 50JPG – Osmocosmos, sixième triennale des cinquante jours pour la photographie à Genève.

Si l’individu et l’identité constituent la problématique majeure d’Urs Lüthi, son œuvre prend plastiquement les formes les plus diverses. D’abord picturale, elle devient très vite photographique sous la forme d’une longue série de Selfportraits [Autoportraits] pour lesquels il utilise la photographie tirée sur toile émulsionnée se présentant tel un tableau et toujours en grand format. Il se met en scène dans des poses de jeunes éphèbes androgynes, se grime, cultive l'ambiguïté et l'indétermination sexuelle par le travestissement. La démarche d’Urs Lüthi vise à explorer l’identité, non seulement la sienne propre dans un mouvement strictement narcissique, mais, exploitant à l'infini sa propre image, l’artiste renvoie chaque spectateur à sa propre vision de son identité, aux strates diversifiées de l’identité d’un individu cachées sous l’apparence.

Reprenant la peinture dans les années 1980, il expérimente tous les styles mais refuse tout illusionnisme. Ses œuvres se font alors plus explicitement politiques tout en continuant d’intégrer une forme d’autoportrait, de nature plus universelle : la série Universelle Ordnung [Ordre universel] (1989) associe sculptures et peintures pour évoquer de façon critique aussi bien un ordre géopolitique qu’un ordre plastique marqué entre autres par la « Nature morte ». Dans sa grande série Placebos and Surrogates (2000), il stigmatise la propagande généralisée d'une société de consommation et de communication pour de soi-disant idéaux de bien-être et d’affirmation de soi. Au flot de slogans comme « Je suis belle»,     « Je suis sexy », « J’ai pris le pouvoir » ou « J’ai l’esprit ouvert », il confronte des images du banal et du quotidien : les vacances, les loisirs, la maison, la famille.

Urs Lüthi poursuit sa recherche consistant à mettre à nu ses propres contradictions et obsessions, à travers différents modes d’expression (photographie, sculpture, installation). Art is the Better Life est une importante série d’œuvres commencée au début des années 2000, révélatrice de son attitude et de sa conception de l’artiste face au monde.

La collection

Urs Lüthi

Tell Me Who Stole Your Smile

1974

La collection

Urs Lüthi

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imprimé le 23 novembre 2024 [10:50] depuis l'adresse IP : 3.142.171.100
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