Prêt de l'œuvre de la Collection IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes :
Michel François, Déjà vu (Hallu), 2003
Michel François, Déjà vu (Hallu), 2003
La nuit des temps, du 26/07/2025 au 19/10/2025, La Pépinière à Ventenac, Ventenac-en-Minervois, France
L’exposition La nuit des temps s’est construite à partir de la proposition de Sylvain Fraysse : une double interrogation sur l’apparition des images pariétales dans les grottes préhistoriques, considérées comme la matrice de l’art, et sur l’impossibilité d’y accéder pour des raisons de conservation, entrainant la fabrication de fac similés dépourvus de l’ »aura » des originaux.
Georges Bataille, dans Lascaux ou la naissance de l’art (1955) s’émerveille devant les peintures sur les commencements de l’humanité : « Un sentiment de danse de l’esprit nous soulève devant ces oeuvres où, sans routine, la beauté émane de mouvements fiévreux : ce qui s’impose à nous devant elles, c’est la libre communion de l’être et du monde qui l’entoure »…
Cependant que reste-t-il de cette magie quand les visiteurs pénètrent dans les fac-similés des grottes de Lascaux ou Chauvet? S. Fraysse cite Walter Benjamin : « A la reproduction même la plus perfectionnée d’une oeuvre d’art, un facteur fait toujours défaut : son hic et nunc, son existence unique au lieu où elle se trouve…Ce qui, dans l’oeuvre d’art, à l’époque de la reproduction mécanisée, dépérit, c’est son aura… Sortir de son halo l’objet en détruisant son aura, c’est la marque d’une perception (…) qui parvient à standardiser l’unique. » (L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, 1935)
Cette exposition pose donc la question de l’apparition/disparition des images, et de la force suggestive de leur présence.
L’exposition La nuit des temps s’est construite à partir de la proposition de Sylvain Fraysse : une double interrogation sur l’apparition des images pariétales dans les grottes préhistoriques, considérées comme la matrice de l’art, et sur l’impossibilité d’y accéder pour des raisons de conservation, entrainant la fabrication de fac similés dépourvus de l’ »aura » des originaux.
Georges Bataille, dans Lascaux ou la naissance de l’art (1955) s’émerveille devant les peintures sur les commencements de l’humanité : « Un sentiment de danse de l’esprit nous soulève devant ces oeuvres où, sans routine, la beauté émane de mouvements fiévreux : ce qui s’impose à nous devant elles, c’est la libre communion de l’être et du monde qui l’entoure »…
Cependant que reste-t-il de cette magie quand les visiteurs pénètrent dans les fac-similés des grottes de Lascaux ou Chauvet? S. Fraysse cite Walter Benjamin : « A la reproduction même la plus perfectionnée d’une oeuvre d’art, un facteur fait toujours défaut : son hic et nunc, son existence unique au lieu où elle se trouve…Ce qui, dans l’oeuvre d’art, à l’époque de la reproduction mécanisée, dépérit, c’est son aura… Sortir de son halo l’objet en détruisant son aura, c’est la marque d’une perception (…) qui parvient à standardiser l’unique. » (L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, 1935)
Cette exposition pose donc la question de l’apparition/disparition des images, et de la force suggestive de leur présence.