John Coplans

La vie des formes

La Collection en prêt en France

du  au 
Prêt des œuvres de la Collection IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes :
John Coplans, Torso Front, 1984
John Coplans, Knees with Fist, 1984
John Coplans, Torso, 1984
John Coplans, Back Torso From Below, 1985
John Coplans, Cupped Hands, 1985
John Coplans, Crossed Feet, 1985
John Coplans, Hands Holding Feet, 1985
John Coplans, Legs, Elbow, Hand, 1986
John Coplans, Six Times, 1987
La Fondation HCB présente une exposition exceptionnelle de l’œuvre de John Coplans (1920‑2003), en collaboration avec le Point du Jour, centre d’art éditeur à Cherbourgen Cotentin. Les œuvres exposées, issues de collections françaises, témoignent de l’audace de l’artiste britannique, célèbre pour la représentation, sans concession, de son propre corps.

Émigrant aux États-Unis au début des années 1960, John Coplans a d’abord été peintre, critique d’art, directeur de musées et commissaire d’expositions, avant de se consacrer pleinement à la photographie au début des années 1980. C’est à l’âge de soixante ans, après s’être employé pendant vingt ans à promouvoir l’œuvre d’autres artistes, qu’il se retire pour renouer avec l’expérience de la création. Il développe alors une pratique photographique où il représente son corps nu, en noir et blanc, souvent fragmenté, la tête toujours hors-champ. Il désigne toutes ces images réalisées entre 1984 et 2001 par l’intitulé générique Self Portrait ; titres et sous-titres descriptifs spécifient la partie du corps représentée ou la posture.

Objet premier, singulier et impersonnel, le corps est le support d’une exploration jubilatoire, sans cesse renouvelée, de la vie des formes. Souvent réduite à la représentation du corps vieilli, l’œuvre de Coplans répond à une visée plus ludique et universelle, inscrite dans une histoire longue des formes artistiques par le jeu de relations métaphoriques à la nature, à la sculpture, à l’architecture. Elle redéfinit le sens même de l’âge – non comme une progression vers la fin de vie, mais plutôt comme l’occasion d’une inscription dans la longue durée de l’espèce humaine et d’une entreprise de remémoration des formes primitives. L’absence du visage et le choix du fragment comme élément plastique ont libéré un flux d’inventions et d’analogies formelles qui semblait inépuisable et n’a cessé qu’avec la disparition de l’artiste. Les images de Coplans sont tour à tour contenues et explosives, drôles, provocantes, toujours soigneusement méditées. Elles répondent à une exigence de clarté qui transfigure le pathos expressionniste.

L’exposition La vie des formes s’articule autour de trois ensembles, présentés chronologiquement. Aux petits tirages réalisés au début de la carrière photographique de Coplans (Torses, Dos, Mains, Pieds…) succèdent, en 1988, les grands formats et les montages combinant plusieurs fragments de corps pour constituer une image unique mais disjointe. Fin connaisseur de l’histoire des arts, Coplans a intégré à sa propre expérience les recherches d’artistes qu’il a étudiés, exposés ou côtoyés, tels que Brancusi, Walker Evans, Lee Friedlander, Jan Groover, Philip Guston ou Weegee ; une sélection d’œuvres de ces artistes est présentée dans l’exposition.

Exposition itinérante : 
Fondation Henri Cartier-Bresson - Du 5 octobre 2021 au 16 janvier 2022
Le Point du Jour - Du 29 janvier au 15 mai 2022 
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i-ac.eu/fr/expositions/22_en-france-et-a-l-international/2021/595_LA-VIE-DES-FORMES
imprimé le 22 décembre 2024 [03:01] depuis l'adresse IP : 18.217.14.208
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