Prêt de l'œuvre de la Collection IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes :
Jean Painlevé, Transition de phase dans les cristaux liquides, 1978
Jean Painlevé, Transition de phase dans les cristaux liquides, 1978
Éprouver l’inconnu, du 15/02/2025 au 18/05/2025, MO.CO. Montpellier Contemporain, Montpellier, France
Saison Art & Science
Après une saison consacrée à la peinture figurative contemporaine en France, puis aux liens entre l'art et la littérature, MO.CO. Montpellier Contemporain propose cette année trois expositions sur ses deux centres d’art qui explorent les relations entre l'art et la science. Ce thème résonne avec l’histoire de la Ville de Montpellier ayant joué un rôle majeur dans l’enseignement, la diffusion des connaissances et la recherche scientifique.
Au MO.CO., Éprouver l’inconnu rassemble plus de cent œuvres d’une trentaine d’artistes, proposant ainsi un parcours décloisonné et poreux entre matières, expérimentations, disciplines et époques, afin de mettre la réalité – ou ce que l’on en connaît – à l’épreuve.
Dans La théorie du chaos (1987), James Gleick rappelle que l’élaboration d’une théorie scientifique se base souvent sur la répétition d’expériences et la récurrence d’un évènement. Un évènement isolé est ainsi considéré comme une erreur. Pourtant, dans le processus de recherche, la sérendipité, la découverte fortuite, l’accident et l’acceptation de cet aléa, ouvrent de nouveaux chemins qui échappaient à nos prédictions. On transite alors des mondes connus vers l’inconnu.
Les artistes de l'exposition Éprouver l’inconnu sont parfois issus de formations scientifiques, quand d'autres ont collaboré avec des scientifiques ou sont simplement passionnés par l’un de ses domaines. Ils partagent l’expérimentation de l’inconnu par le détournement des formes ou procédés scientifiques.
La démarche biohacking de Mary Maggic pirate non sans humour la biologie, en proposant des modes d’extraction d’œstrogènes de notre urine, à la manière Do It Yourself, pour s’émanciper des institutions. Candice Lin remet en question l'hégémonie du scientisme occidental, contextualisant les savoirs et les matériaux dans l’histoire des dominations, via le processus de fermentation du thé en kombucha. Des œuvres produites spécifiquement pour l’exposition créent des ponts entre les disciplines. Ainsi, une nouvelle installation de Roy Köhnke offre une approche sensuelle de l’évolution et des relations trans-espèces. Morgan Courtois conçoit un ensemble de sculptures maculées de liquides olfactifs, comme autant de portraits et souvenirs sensoriels de ses proches, en détournant les procédés des industries pharmaceutique et de la parfumerie. Joey Holder adopte une approche spéculative de la zoologie, pour imaginer une installation immersive multi-écrans avec une intelligence artificielle, jouant avec nos désirs de contrôle et nos peurs.
Pour cette exposition, le MO.CO. a souhaité accueillir des générations différentes d’artistes, depuis la figure de Bernard Palissy (XVIème siècle) jusqu’à la jeune scène internationale (nées dans les années 1990), en passant par quelques figures emblématiques de l’art contemporain telles que Nam June Paik, Tetsumi Kudo, Kiki Smith ou Alina Szapocznikow. Certains artistes moins identifiés à l’art contemporain ont également rejoint l’exposition, tels que Anna Zemánková, Luboš Plný, HR Giger, Victorien Sardou ou Emma Kunz.
Enfin, les collections de l’Université de Montpellier viennent souligner la puissance du croisement des savoirs et des formes, ainsi que l’importance des marqueurs de l’histoire (découvertes, concepts, objets), pourtant parfois voués eux aussi à une forme d’obsolescence.
Saison Art & Science
Après une saison consacrée à la peinture figurative contemporaine en France, puis aux liens entre l'art et la littérature, MO.CO. Montpellier Contemporain propose cette année trois expositions sur ses deux centres d’art qui explorent les relations entre l'art et la science. Ce thème résonne avec l’histoire de la Ville de Montpellier ayant joué un rôle majeur dans l’enseignement, la diffusion des connaissances et la recherche scientifique.
Au MO.CO., Éprouver l’inconnu rassemble plus de cent œuvres d’une trentaine d’artistes, proposant ainsi un parcours décloisonné et poreux entre matières, expérimentations, disciplines et époques, afin de mettre la réalité – ou ce que l’on en connaît – à l’épreuve.
Dans La théorie du chaos (1987), James Gleick rappelle que l’élaboration d’une théorie scientifique se base souvent sur la répétition d’expériences et la récurrence d’un évènement. Un évènement isolé est ainsi considéré comme une erreur. Pourtant, dans le processus de recherche, la sérendipité, la découverte fortuite, l’accident et l’acceptation de cet aléa, ouvrent de nouveaux chemins qui échappaient à nos prédictions. On transite alors des mondes connus vers l’inconnu.
Les artistes de l'exposition Éprouver l’inconnu sont parfois issus de formations scientifiques, quand d'autres ont collaboré avec des scientifiques ou sont simplement passionnés par l’un de ses domaines. Ils partagent l’expérimentation de l’inconnu par le détournement des formes ou procédés scientifiques.
La démarche biohacking de Mary Maggic pirate non sans humour la biologie, en proposant des modes d’extraction d’œstrogènes de notre urine, à la manière Do It Yourself, pour s’émanciper des institutions. Candice Lin remet en question l'hégémonie du scientisme occidental, contextualisant les savoirs et les matériaux dans l’histoire des dominations, via le processus de fermentation du thé en kombucha. Des œuvres produites spécifiquement pour l’exposition créent des ponts entre les disciplines. Ainsi, une nouvelle installation de Roy Köhnke offre une approche sensuelle de l’évolution et des relations trans-espèces. Morgan Courtois conçoit un ensemble de sculptures maculées de liquides olfactifs, comme autant de portraits et souvenirs sensoriels de ses proches, en détournant les procédés des industries pharmaceutique et de la parfumerie. Joey Holder adopte une approche spéculative de la zoologie, pour imaginer une installation immersive multi-écrans avec une intelligence artificielle, jouant avec nos désirs de contrôle et nos peurs.
Pour cette exposition, le MO.CO. a souhaité accueillir des générations différentes d’artistes, depuis la figure de Bernard Palissy (XVIème siècle) jusqu’à la jeune scène internationale (nées dans les années 1990), en passant par quelques figures emblématiques de l’art contemporain telles que Nam June Paik, Tetsumi Kudo, Kiki Smith ou Alina Szapocznikow. Certains artistes moins identifiés à l’art contemporain ont également rejoint l’exposition, tels que Anna Zemánková, Luboš Plný, HR Giger, Victorien Sardou ou Emma Kunz.
Enfin, les collections de l’Université de Montpellier viennent souligner la puissance du croisement des savoirs et des formes, ainsi que l’importance des marqueurs de l’histoire (découvertes, concepts, objets), pourtant parfois voués eux aussi à une forme d’obsolescence.