Col Bleu

Réalisée à la suite d'une résidence de Maxime Lamarche en Ardèche, Col Bleu s'inscrit dans la continuité de son œuvre Refuge du col bleu, Col de Bourlatier (2021). Également in situ, Col Bleu s'ancre dans un territoire cette fois-ci urbain ; elle se décline en quatre sculptures en forme de girouettes réparties en divers endroit de Villeurbanne et matérialisant les quatre points cardinaux (nord, sud, est et ouest).
En tournant, la girouette renseigne sur le sens du vent ; indication météorologique désuète en ville mais qui prend tout son sens dans un environnement de montagne fortement dépendant des aléas climatiques. Le coq qui surmonte traditionnellement les flèches d'une girouette est ici remplacé par les mots « col bleu », expression désignant les employés de la classe ouvrière, en référence à leur vêtement de travail.
Par la mise en résonance de deux territoires, l’œuvre évoque l'exode rural d'une population ardéchoise en majorité paysanne venue trouver un emploi dans les usines de Villeurbanne. Elle fait état de la nostalgie de ces dépaysés, tout en redonnant sa dignité à un milieu ouvrier dont l'existence est rendue visible, fièrement érigée au centre de l'espace public.