Jean-Marie Perdrix

Cheval, Bronze à la chair perdue-1

2012

Production à Koudougou, Burkina-Faso
Fonte d'alliage de cuivre, de carbone et de cendre
29 x 59 x 21 cm

Dans ses sculptures, Jean-Marie Perdrix travaille fréquemment à partir de matière animale, issue de dépouilles de chiens, d'ânes, de vaches ou de chèvres. Pour la série des Chevaux, il réemploie la technique de la cire perdue, vieille de 6 000 ans, qui consiste à faire fondre le modèle à l'intérieur du moule en y faisant couler le métal chauffé. Jean-Marie Perdrix remplace le modèle en cire par une vraie tête de cheval : les deux matières, bronze et chair animale se mélangent et donnent en refroidissant une forme presque expressionniste, qui peut évoquer les sculptures à peine ébauchées de Medardo Rosso.
Jean-Marie Perdrix choisit des animaux domestiques, proches de l'homme dont ils partagent le travail et la vie. Cette forme, obtenue de manière aléatoire et donc presque indistincte, est pourtant d'autant plus effroyable qu'elle nous est proche. Par un processus de sublimation (au sens alchimique d'une purification de la matière par dissolution), le sculpteur fait ressurgir sous la bête de somme l'animal-totem.

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© photo Blaise Adilon

Jean-Marie Perdrix, Cheval, bronze à la chair perdue-1, 2012. 
Vue de l'exposition Otium#3 à l'IAC du 21 juin au 9 septembre 2018. © photo Blaise Adilon

Courtesy Marian Goodman Gallery

Jean-Marie, Perdrix, Cheval, bronze à la chair perdue-1, 2012. Courtesy Marian Goodman Gallery

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