Anthony McCall
Doubling Back
2003
Installation avec de la lumière
Programme informatique, fichier numérique, projecteur vidéo, machine fumigène
Durée : 30' en 2 parties
Doubling Back (2003) d’Anthony McCall est le premier film d’une nouvelle série d’œuvres néo-géométriques, réalisées non plus sur support argentique mais en numérique, et qui substituent en outre des brumisateurs aux machines à fumées traditionnelles de théâtre. « Fondé sur un principe d’équivalence entre surfaces intérieures et extérieures, il est constitué de deux ondes qui fusionnent lentement puis se séparent suivant des cycles de trente minutes1 ». Ainsi, deux vagues ondulantes identiques fusionnent graduellement en une forme unique, créant dans l’espace un volume immatériel et une expérience sensorielle pour le spectateur.
Il s’agit d’une sorte de cocon, créé par le mouvement de fils géants, s’entrecroisant en ellipse. La projection engendre sa propre intériorité et offre au spectateur deux points de vue : tourner autour, entrer à l’intérieur. L’œuvre évoque alors la fragilité des frontières entre le public et le privé, contraignant le spectateur à être attentif dans cet environnement en mutation qui traite de sculpture et de cinématique.
1 Philippe-Alain Michaud, « Anthony McCall », in : Anthony McCall, Institut d’Art Contemporain, Villeurbanne, Semaine 48.06, n° 114, décembre 2006, p.6.