Jorge Ribalta

#252

1992

Photographie au gélatino-argentique sur toile
38 x 38 cm
1/3

Jorge Ribalta fait apparaître des poupées industrielles comme des humains tourmentés pour questionner les jeux d’échelle et de manipulation qu’engagent la fabrication d’une image et le choix de ses modèles. Exposée en 1994 à la Zabriskie Gallery à New York, cette série est alors associée à des artistes tels que Laurie Simmons ou David Levinthal qui appartiennent au mouvement baptisé en 2009 « Pictures Generation » et dont les travaux explorent la même ambiguïté. Cependant Jorge Ribalta n’emprunte le vocabulaire formaliste que pour en manifester les limites. Cette série met en scène des figurines dans un environnement sombre aux lueurs contrastées dont les visages, vus en gros plan, sont voilés par une sous-exposition et des flous de mouvements. Les poupées semblent mélancoliques, perdues dans leurs pensées, simplement personnifiées par les effets de lumière et la texture pictorialiste de l’image. L’artiste emploie l’expression « faits fictifs1 » pour nommer l’équivocité des images. Cette démarche augure de la diversité de l’œuvre de l’artiste qui articule les genres photographiques pour révéler les processus de représentation et pour que la photographie s’analyse elle-même.

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André Morin

Jorge Ribalta, #252, 1992. André Morin © ADAGP

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imprimé le 23 novembre 2024 [14:08] depuis l'adresse IP : 18.224.52.108
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