Rebecca Horn
Rebecca Horn Films 1: Performance I, Simon Sigmar, Performances II, Berlin, Exercices in Nine Parts
1970-1975
DVD-Rom dans coffret carton
Dans ses premières performances, Rebecca Horn se met en scène à travers des identités mouvantes, où le visage est souvent masqué. Les objets portés par l’artiste ou par des acteurs fonctionnent comme des extensions corporelles ; ils élaborent en outre l’imagerie d’un corps médical (avec bandages, prothèses…) et d’un fétichisme ambivalent, entre danger et fantasme. Les mêmes personnages reviennent dans ses films (comme la danseuse, le médecin, les sœurs jumelles…) ainsi que des animaux (le paon, le serpent…), également soumis au jeu permanent de la métamorphose. Des plumes peuvent ainsi transformer l’artiste en oiseau, à moins qu’elle n’évolue vers des figures animalières fabuleuses, comme la licorne. Tous les masques et objets, machines et instruments corporels créés par l’artiste dans les années 70 ont été conservés dans des valises avec les plans ou projets correspondants.
L’œuvre de Rebecca Horn est marquée par la répétition et par les dualités (être humain / animal ; être humain / machine). À travers une expression onirique et théâtrale, et des mises en scène fortement ritualisées, Rebecca Horn affirme la primauté de l’art comme expression du vivant et la quête d’une conscience de soi. Par sa dimension sensorielle, érotique et fantastique, le travail de Rebecca Horn est en lien avec une certaine avant-garde historique – le surréalisme de Luis Buñuel par exemple, ou la tradition littéraire symboliste, comme chez Oscar Wilde, avec les figures de l’androgynie et du dandysme – ou plus contemporaine (Meret Oppenheim) tout en réinventant de nouvelles «machines désirantes ».