Bad der verspiegelten Tautropfen [Bain de rosée miroitante]

La pièce Bad der verspiegelten Tautropfen [Bain de rosée miroitante] fut créée pour l’exposition Promenades (1985), au Parc Lullin à Genthod (Genève), sur le Lac Léman – inaugurant une série de grandes expositions de sculptures en plein air des années 1980-90, avec des installations d’artistes comme Mario Merz, Michelangelo Pistoletto, Giuseppe Penone, Meret Oppenheim, Markus Raetz, etc.
Elle se compose d’un bassin hexagonal aux surfaces internes miroitantes, fermé par une plaque de verre et rempli aux deux tiers d’eau distillée. Ce bassin, taillé comme un diamant, est enterré dans le pré. Lorsque la température varie, des gouttes d’eau se condensent à la surface de la plaque de verre, sur laquelle joue la lumière. Chaque goutte devient alors un miroir miniature qui reflète l’environnement. Ainsi l’œuvre apparaît-elle comme un instrument de mesure du temps (de celui qui passe comme du temps atmosphérique…).
Germano Celant souligne la dimension symbolique, de par sa forme et sa nature, de cette œuvre, qui renvoie à la purification et au renouvellement : « cette sculpture, qui fait directement allusion à la naissance, indique un retour à la matrice archétypale de la mère » (in : catalogue du Musée de Grenoble, Paris : RMN, 1995, p. 50).