Sigurdur Gudmundsson

Né en 1942 à Reykjavik (Islande)
Vit et travaille à Amsterdam (Pays-Bas) et Xiamen (Chine)

Sigurdur Gudmundsson a étudié à l’Icelandic College of Art and Crafts à Reykjavik (Islande) de 1960 à 1963, puis à l’Academie ’63 de Haarlem (Pays-Bas) de 1963 à 1964, devenue De Ateliers1. Il commence à exposer son travail en 1969.
Sigurdur Gudmunsson a représenté les pays nordiques à la Biennale de Venise de 1978. C’est l’époque à partir de laquelle il enseigne – jusqu’en 1986 - à l’Academie voor Kunst en Industrie, Enschede (Pays-Bas).
En 1980, il présente l’exposition Situaties / Situations au Stedelijk Museum d’Amsterdam. Par la suite, il a réalisé plusieurs expositions éponymes comme celle en 2000 au Museum Het Domein à Sittard (Pays-Bas) qui a donné lieu à la publication d’un important catalogue. Le Reykjavik Art Museum l’invite en 2019 pour l’exposition personnelle Intimacy and Sculpture. Parmi ses très nombreuses expositions, Sigurdur Gudmundsson a été invité à plusieurs reprises par le Chinese European Art Center à Xiamen en Chine (1999 ; Untitled Music, 2012 ; Eight Poems, 2019).

Au cours de sa carrière, l’artiste islandais Sigurdur Gudmundsson s’est exprimé à travers de multiples médiums – photographie, texte, sculpture, peinture, performance. Mais la nature, depuis le début des années 1960, est peut-être son véritable matériau de prédilection. À la fois autorité omnisciente et reflet de l’âme humaine, la nature devient l’espace scénique des activités de l’artiste, sur un mode conceptuel épuré qui détourne les conventions du romantisme, entre gravité et légèreté.  

Très influencé par Dieter Roth, Gudmundsson est l’un des cofondateurs durant les années 1960 de l’entité Súm, collectif artistique radical qui participe de l’éclosion d’une nouvelle scène islandaise inspirée par les expérimentations du groupe Fluxus. Avec Fluxus, justement, Gudmundsson partage un certain sens du dérisoire, une pratique de l’humour ainsi qu’une véritable facilité à se glisser entre les médiums traditionnels à l’encontre de toute hiérarchie des genres. Sans cesse en mouvement, l’artiste aime voyager et s’installe successivement en Hollande, au Portugal, puis en Chine ; chaque déménagement devient l’occasion d’une remise à plat des éléments qui composent sa vie et sa pratique créatrice. Lorsqu’il se lasse de sa carrière artistique, Gudmunsson décide de se lancer dans la littérature. Avec succès, puisque son dernier roman Dýrin í Saigon (« Les Animaux de Saigon ») est nominé en 2010 pour le Prix littéraire islandais.
« J’ai beaucoup réfléchi à ce désir de créer », répond Gudmundsson lorsqu’on lui demande pourquoi il fait de l’art. « C’est quelque chose d’important qui m’a suivi toute ma vie. Ça dépend. Parfois, j’ai pu affirmer que je faisais de l’art pour m’approcher d’autrui ou pour communiquer avec les autres. Mais plus tard, j’ai pu dire que mon art était un monologue, non pas à propos de moi, mais une déclaration que vous placez là, et quelqu’un d’autre arrive et la renifle – ce genre de communication. »

La collection

Sigurdur Gudmundsson

Historiana

1980

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i-ac.eu/fr/artistes/949_sigurdur-gudmundsson
imprimé le 21 décembre 2024 [18:15] depuis l'adresse IP : 3.142.194.124
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