Philippe Durand

Né en 1963 à Oullins (France)
Vit et travaille à Paris

Philippe Durand est un photographe français né en 1963 dont la pratique se fonde sur le mode de la déambulation, traquant dans le quotidien le plus prosaïque les signes fugaces de l’évolution de la société et du monde. Adoptant un style documentaire, son approche du médium photographique se veut résolument anti-spectaculaire et non-évènementielle, tâchant, à l’instar de Bruno Serralongue, de témoigner du monde de façon oblique et poétique. Son œuvre a été exposée dans de nombreux lieux en France comme le FRAC Basse-Normandie, le CRAC de Sète, la Villa Arson de Nice mais également au Centre de la Photographie de Genève et au Hyde Park Art Center de Chicago. Son travail figure dans des collections publiques telles que celles du Centre Pompidou, du Musée du Grand-Hornu (Belgique) ainsi que dans plusieurs FRAC (Bretagne, Rhône-Alpes, Basse-Normandie et Limousin).
En 2021, Philippe Durand mène un travail photographique incomparable dans le site paléolithique de la Grotte Chauvet, en Ardèche, qui donne lieu à la publication d’un ouvrage aux images quasi psychédéliques1.

Philippe Durand s’est tourné dans un premier temps vers le cinéma expérimental qu’il a étudié et pratiqué lors de sa formation à l’École des Beaux-Arts de Lyon, lieu où il enseigne désormais. Une de ses premières séries (bien qu’il en récuse le terme depuis longtemps), intitulée Choses modernes (1993), adopte le point de vue inhabituel de voitures à l’arrêt pour décrire le paysage urbain et naturel qui l’environne. Dans sa série emblématique Doigt, pollution (1999), Durand photographie la pellicule de saleté occasionnée par la pollution urbaine recouvrant discrètement les surfaces vitrées de commerces, habitations ou encore transports en commun. Il apparaît alors des traces de doigts, des inscriptions éphémères comme autant de signes de passages ou de communications primitives. Comme l’écrit le théoricien de la photographie Pascal Beausse, Philippe Durand intègre très fréquemment les reflets de surfaces réfléchissantes diverses comme « technique de collage instantané », loin des techniques de manipulations digitales de l’image. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, il fait également le portrait de plusieurs villes du monde et de leur périphérie. De Nice à Bamako, mais également de Bruxelles à Los Angeles en passant par Paris, Durand arpente ces territoires à la recherche de signes et indices, en apparence insignifiants, d’une évolution sociale, politique ou économique. À cet égard, la série réalisée à Dubaï en 2012 vaut comme un anti-guide touristique de la ville du Golfe Persique, révélant des visages et des lieux que l’on n’avait jamais ou peu vus.

La collection

Philippe Durand

Paysages TGV

1994

La collection

Philippe Durand

Arbre à ballons

1994

La collection

Philippe Durand

Le Cinéma

1990

Éditions

Philippe Durand

Présidents

2002

Institut d’art contemporain
Éditions

Voyage, de l’exotisme aux non-lieux

1998

Institut d’art contemporain
La collection

Philippe Durand

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imprimé le 21 décembre 2024 [14:46] depuis l'adresse IP : 3.15.1.209
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