Allan Sekula

Né en 1951 à Erié (Pennsylvanie, États-Unis)
Décédé en 2013 à Los Angeles (Californie, États-Unis)

Reconnu comme ayant renouvelé et théorisé le champ de la photographie documentaire, Allan Sekula est une figure influente de l’art américain des cinquante dernières années. Artiste, critique, essayiste et enseignant, son travail interroge les mécanismes du système capitaliste mondialisé et ses conséquences politiques, sociales et économiques par le texte et divers médiums d’enregistrements (photographie, film). L’ensemble de son travail a été exposé au MuHKA d’Anvers, au centre d’art La Criée de Rennes, lors de différentes biennales (São Paulo, Tapei) ainsi qu’à plusieurs reprises à la Documenta de Cassel.
En 2017, l’exposition Okeanos est présentée à Thyssen-Bornemisza Art Contemporary, Vienne, et donne lieu à l’édition éponyme qui rassemble des textes d’Allan Sekula et des extraits de ses carnets intimes, ainsi que des essais théoriques autour de la pensée de l’artiste.

Après avoir commencé des études scientifiques à l’Université de San Diego en Californie, il décide de poursuivre en 1968 un cursus artistique sur les conseils de John Baldessari. Se présentant comme un enfant de Duchamp et Marx, il entame son travail photographique en 1971 pour documenter ses pièces performatives. En 1972, l’artiste filme un vol de viandes, jetées sur l’autoroute (Meat Mass). Avec Untitled Slide Sequence (1972), il montre une version revisitée de la sortie d’usine des Frères Lumière. En pleine guerre du Viêt Nam, il photographie la sortie des ouvriers et cadres d’une usine de fabrication de missiles. L’enregistrement de ses différentes actions est destiné à « provoquer des conflits avec de grands systèmes techniques et économiques capitalistes ». Allan Sekula s’intéresse également aux dérives du milieu scolaire, son nivellement vers la norme et sa réalité ségrégative avec School Is a Factory (1978-1980).

À partir du début des années 1990, Allan Sekula travaille de plus en plus sur
« l’espace oublié de la modernité » : la mer. Les espaces marins et leurs réalités économiques incarnent, pour l’artiste, une forme de paroxysme du système ultra-libéral (Fish Story, 1989-1995 ; Tsukiji, 2001 ; Lottery of the Sea, 2006 ; The Dockers’ Museum, 2010–2013). Sous forme de triptyque photographique, Dear Bill Gates (1999) restitue le geste de l’artiste qui interpelle le magnat de l’informatique en nageant au large de sa villa. L’œuvre est accompagnée d’une lettre faussement naïve adressée à Bill Gates sur son achat d'une marine à trente millions de dollars.

La collection

Allan Sekula

Waiting for Tear Gas (White Globe to Black)

1999

Éditions

Voyage, de l’exotisme aux non-lieux

1998

Institut d’art contemporain
La collection

Allan Sekula

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imprimé le 21 novembre 2024 [14:48] depuis l'adresse IP : 3.128.31.76
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