Thomas Schütte

Né en 1954 à Oldenbourg (Basse-Saxe, Allemagne)
Vit et travaille à Düsseldorf (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne)

Après des études à l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf où il fut élève de Gerhard Richter et Fritz Schwegler, Thomas Schütte émerge au début des années 1980 comme un des principaux initiateurs de la nouvelle sculpture allemande, à l’instar d’artistes comme Isa Genzken ou Hubert Kiecol. Plusieurs expositions marquantes ou rétrospectives, ont permis à Thomas Schütte d’être révélé au grand public, comme en 1990, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, et en 1998 à la White Chapel Art Gallery à Londres. Le Moderna Museet de Stockholm (Suède) présente en 2016 le travail de Thomas Schütte dans le cadre d’une exposition monographique, United Enemies. En 2019, deux expositions personnelles lui sont consacrées, à la Monnaie de Paris puis au Kunsthaus de Bregenz (Autriche). En 2021, 253 estampes de l’artiste viennent enrichir les collections de la bibliothèque de l’INHA.

Dans l’un de ses premiers travaux intitulé Ringe (1977), une installation de panneaux de bois peints accrochés aléatoirement au mur, l’influence d’artistes comme Daniel Buren ou Niele Toroni est palpable et traduit une volonté de se confronter à l’art in situ. Ses travaux des années 1980 s’orientent davantage vers l’architecture et l’environnement urbain, et s’interrogent sur leur rôle et plus largement celui de l’art, dans la société. Il réalise alors des maquettes : des immeubles présentés sur des tables, comme par exemple Haus für zwei Freunde [Maison pour deux amis] (1983) ou encore des assemblages rappelant les jeux de lego. Foisonnante et hétéroclite, l’œuvre de Thomas Schütte aime mêler les techniques et les genres. Ainsi la photographie, la peinture, la sculpture, le dessin mais aussi la scénographie et l’installation sont autant de moyens formels pour traiter les genres du portrait, de la nature morte ou du paysage contemporain. L’inquiétude sourde traversant son œuvre, à laquelle se mêle parfois une ironie grinçante, est celle d’un homme s’intéressant à la condition humaine, souvent en regard de situations politiques et historiques passées ou présentes. Chez Schütte, l’atelier et l’espace domestique peuvent nous amener à re-penser le rapport de l’humain à l’espace modélisé. Ainsi, Quartier d’hiver (1986-88) est un ensemble de tables supportant des constructions en bois, un atelier d’artiste, un manège, un poulailler ou encore un monument perdu dans un bois stylisé, que l’artiste considère comme des « modèles à penser », indiquant quel rôle l’art peut jouer dans le monde. À partir de cette époque, Thomas Schütte intègre la figure humaine à ses installations, sous forme de silhouette ou en masse, souvent dans un registre burlesque ou absurde. Cette recherche figurative est poursuivie dans les années 1990, dans le sillage d’artistes comme Stephan Balkenhol et Juan Muñoz, que ce soit par de petites figurines en pâte à modeler ou de grands esprits en fonte d'aluminium. Plus récemment, le genre du portrait lui a permis d’aborder des thèmes comme l’aliénation, le conflit, l’isolement ou la vulnérabilité. Head – Wicht (2006) et Good and Bad (2009) notamment, sont deux têtes qui s'efforcent d’explorer pleinement le potentiel expressif de la physionomie.

La collection

Thomas Schütte

Das Bad

1984

La collection

Thomas Schütte

Für Aussen. Zehn grosse Stücke

1981-1987

Éditions

Présentation (œuvres du FRAC Rhône-Alpes) & Propositions

1988

FRAC Rhônes-Alpes, Lyon
Éditions

L'inventaire

1988

FRAC Rhône-Alpes
La collection

Thomas Schütte

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imprimé le 21 novembre 2024 [15:07] depuis l'adresse IP : 18.191.27.78
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