Hamish Fulton

Né en 1946 à Londres (Angleterre)
Vit à Canterbury (Angleterre)

Formé à la Saint Martin School Of Art de 1966 à 1968, Hamish Fulton participe ensuite à des cours de photographie au Royal College et connaît un rapide succès aux côtés de Richard Long notamment. Son œuvre, à mi chemin entre l'art conceptuel et le land art, consiste à marcher à travers le monde puis à restituer l’expérience de ces « marches artistiques » (artistic walks) de manière fragmentaire, au moyen de photographies et de compositions typographiques qu’il présente comme des « sculptures mentales ». Ainsi, depuis une quarantaine d'années, ces marches, groupées ou solitaires, planifiées ou spontanées, une fois accomplies occasionnent des expositions dans le monde entier.
Présentes dans de très nombreuses collections publiques, ses œuvres ont été montrées, ces dernières années, en Angleterre (University of Westminster, Londres, 2010 ; Tate Modern, Londres, 2011), en France (Collection Lambert, Avignon, 2011 ; Le Plateau/Frac Ile-de-France, Paris, 2012 ; CRAC, Sète, 2013), aux Pays-Bas (Stedelijk Van Abbemuseum, Eindhoven, 2011), en Allemagne (Museum für Gegenwart, Berlin, 2011), aux États-Unis (Missoula Art Museum, Montana, 2012), en Autriche (MUMOK, Vienne, 2013).

Hamish Fulton conçoit sa démarche comme un moyen de s'extraire des fenêtres qui construisent le monde urbain mais aussi d'échapper aux interfaces qui délimitent sa relation avec le monde extérieur. « L’implication physique de la marche crée une réceptivité au paysage. Je marche sur la terre pour m’introduire dans la nature1». En marchant, l'artiste affirme sa liberté artistique : « Souvent, on me considère comme un sculpteur ou comme un artiste du Land Art. Je ne suis ni l'un ni l'autre. Je suis un artiste qui marche. Je ne travaille pas avec un matériau particulier. Un seul élément pour féconder me paraît douteux. Je ne dépends d'aucune matière en particulier, je suis libre d'associer les médiums qui me plaisent, que ce soit du verre, du bois, de la photo, de la vidéo2».

Hamish Fulton est opposé à toute altération du paysage, dans lequel l’artiste ne laisse jamais de traces directes. Pour Fulton – dont le crédo est « no walk, no art » [sans marche, pas d’art] – la marche, entendue comme une œuvre d’art, est en soi un acte de régénération et une expérience authentique, sinon spirituelle, du moins physique, perceptive et poétique. C’est aussi la raison pour laquelle l’artiste n’éprouve aucune nécessité à intervenir dans les contrées qu’il traverse. Pour descriptifs qu’ils soient, les titres donnés aux œuvres se concentrent sur les termes essentiels de l’expérience et sur la relation que l’artiste entretient avec le paysage (rencontre avec un animal, nom du lieu, durée du parcours, etc.).
Proches d’énoncés conceptuels, les intitulés que l’artiste donne aux séries de marches qu’il accomplit, confèrent à chacune une identité spécifique ainsi que l’amorce d’un récit. Les photographies qui en découlent n’ont pas vocation à représenter un paysage mais plutôt à témoigner d’un processus de parcours non seulement géographique et temporel mais aussi phénoménologique.
Hamish Fulton incarne par excellence cet art du nomadisme, théorisé par l’historien de l’art Thierry Davila dans son ouvrage Marcher, Créer3, une pratique artistique contemporaine qui privilégie l’expérience à la production d’un objet, le contact éphémère et respectueux avec l’environnement à la marchandisation de l’art.

La collection

Hamish Fulton

Kutenai, Two Walks in the Alberta Rockies, 74 and 70 Miles, Canada, Summer 1976 (Kutenai, deux marches dans les Rocheuses de l'Alberta, 74 et 70 miles, Canada, Eté 1976)

1976

Éditions

Hamish Fulton

Camp Fire

1985

Le Nouveau Musée
La collection

Hamish Fulton

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imprimé le 14 octobre 2024 [04:45] depuis l'adresse IP : 3.238.82.77
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