Elmar Trenkwalder

né en 1959 à weissenbach am lech (autriche)
vit et travaille à innsbruck (autriche)

Après avoir étudié à l’Akademie der bildenden Künste à Vienne, Elmar Trenkwalder a réalisé de nombreuses expositions personnelles dès les années 1980. Il a participé à plusieurs manifestations internationales comme la Biennale de Venise (1990) et la Biennale de Lyon (L’Autre, 1997), ainsi qu'à de très nombreuses expositions collectives, comme au Landesmuseum à Linz en 2001 ; au Printemps de Septembre à Toulouse en 2004 ; à la Biennale de Gorizia, Materika, à l’exposition Contrepoint au Musée du Louvre, en 2005 ; à la Biblioteca Nationale Universitaria de Turin en 2007... En 2012, une exposition itinérante a été présentée au Kunstmuseum Thurgau à Ittigen en Suisse, à la Kunsthalle de Krems en Autriche, au Gerhard-Macks-Haus à Brême et enfin au MUBA, Musée des Beaux-Arts Eugène Leroy à Tourcoing.

Dans une pratique diversifiée de peintre, sculpteur et dessinateur, Elmar Trenkwalder emploie des techniques et matériaux traditionnels : huile, crayon, craie, bronze, terre cuite émaillée, céramique et porcelaine.
Les œuvres qu’il réalise produisent une sensation étrange, celle d’être d’abord face à des formes reconnaissables, alors que l’on s’aperçoit dans un second temps que ce n’est jamais tout à fait le cas. En effet, évoquant aussi bien des paysages, des monuments ou des architectures, les formes qu’affectionne l’artiste sont traversées par les notions de rêve, de transformation, d’hallucination, tout en se référant à une histoire réelle de l’architecture (gothique flamboyant, baroque, orientale, utopique).
L’artiste travaille à partir du « rêve », non pas en tant qu’il illustrerait ses propres rêves, mais parce que tout ce qu’il produit est issu de ce qu’il appelle son « intérieur », une conscience personnelle d’où il tire ses « visions ». Une exposition présentée en 1997 en Allemagne par la Ursula Blickle Stiftung ne s’intitulait-elle pas : Ein nachtlanger Traum – Arbeiten 1987-1997 ? C’est-à-dire, littéralement : Le rêve de toute une nuit – Travaux 1987-1997.  Elmar Trenkwalder traduit ces visions par un usage profus de l’ornement, lequel, pour lui, dépasse largement l’aspect formel et constitue « un passage » entre la réalité du corps et celle de l’espace extérieur, jusqu’à matérialiser un paysage par exemple.
Ainsi, la profusion de détails, la synthèse des motifs et l’abondance ornementale créent des formes métamorphiques et des œuvres qui échappent à toute classification, à toute reconnaissance établie.

Une autre dimension de la création d’Elmar Trenkwalder s’apparente aux représentations archaïques du féminin et du masculin. Dans ses peintures comme dans ses sculptures, Trenkwalder utilise une symbolique sexuelle qui renvoie à la dualité, à la circulation continue entre le féminin et le masculin, à une forme d’androgynie qui serait l’expression parfaite de la « symétrie sexuelle ». On retrouve chez l’artiste cette préoccupation récurrente de la symétrie, qui là aussi fait référence au corps et à ses figures.
Tout aussi imaginaires que les paysages, les personnages, mi-humains mi-dieux, qui peuplent les œuvres de Trenkwalder, rappellent tantôt des sculptures archaïques de la fécondité, tantôt des figurations de déités hindoues, et accentuent leur effet symbolique par la répétition des motifs.

La collection

Elmar Trenkwalder

Sans titre

1996

La collection

Elmar Trenkwalder

Coulisse (Wing)

1990

Éditions

L’envers du décor, Dimensions décoratives dans l’art du XXe siècle

1998

Musée d'art moderne de Lille Métropole, Villeneuve d'Ascq
La collection

Elmar Trenkwalder

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imprimé le 26 décembre 2024 [20:20] depuis l'adresse IP : 3.22.42.25
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