Markus Raetz

Né en 1941 À Büren an der aare  (Suisse) 
Décédé à Berne en 2020

Markus Raetz a grandi à Büren an der Aare, où de 1957 à 1961, il fréquente l’école normale à Hofwil puis à Berne et réalise ses premières peintures, sculptures et gravures. De 1961 à 1963, il exerce la fonction d’instituteur à Brügg. Ce n’est qu’à partir de 1963, par l’obtention d’une bourse fédérale des Beaux-Arts qu’il s’installe à Berne et se consacre pleinement à la création. Son travail a notamment été exposé très tôt lors de deux expositions mythiques : Quand les attitudes deviennent forme d’Harald Szeemann (Kunsthalle de Berne, 1969) et Information de Kynaston McShine (MoMA, New York, 1970). Largement présentées dans de prestigieuses institutions dans le monde entier, ses œuvres ont aussi bénéficié d’importantes expositions en Europe comme au MAMVP (Paris, 1982), à la Documenta 7 de Cassel (1982) ainsi qu’au Musée Reina Sofia de Madrid (1991) et plus récemment, en 2011 au Mamco (Genève) ainsi qu’à la Bibliothèque Nationale de France.

Markus Raetz développe depuis les années 1960 une œuvre protéiforme (sculptures, peintures, dessins, estampes et photographies) abordant les questions de la perception et du langage : jeux de mots, trompe-l’œil et anamorphoses y questionnent l’apparence des choses les plus familières en incitant le spectateur à se mouvoir autour d’elles. Dès 1966, il aborde le dessin et la sculpture en concentrant ses recherches sur les changements formels du passage de la deuxième à la troisième dimension. Croisant deux profils découpés et liés par des bandes plastiques, les Kopfmodelle (1966), amorcent une réflexion sur le rendu du volume. Du mouvement du spectateur naît dès lors une nouvelle et essentielle dimension, la quatrième, celle de la transformation et de l’instabilité des formes. Il travaille aussi fréquemment sur la représentation du corps humain comme avec Eva (1970), sa première sculpture réalisée à partir d’éléments végétaux où deux branches esquissent les hanches d’une femme quand la troisième en Y forme le pubis. Lors de son séjour à Amsterdam (1969-1973), il s’intéresse à ce qui structure notre perception, ce dont témoigne notamment Seeblick II (1981-1985) où l’angle de l’œil se poursuit dans l’infini de la mer, matérialisée ici par des paysages maritimes peints sur de petites plaquettes de bois. Ce n’est véritablement qu’à partir de 1980 qu’il commence à travailler sur le thème de la métamorphose, lui qui considère que "nous ne voyons jamais le réel qu'à travers des distorsions, des fragments, des métamorphoses". Une des installations les plus célèbres s’intitule par ailleurs Métamorphose II (1991-1992) où une sculpture faisant face à un miroir évoque tour à tour, selon la place que le spectateur occupe, l’artiste allemand Joseph Beuys ou le lapin à qui il essaya autrefois d’apprendre à peindre. Le même principe est encore à l’œuvre avec Yes-No en 2002 où les deux mots surgissent alternativement en faisant le tour de la sculpture.

La collection

Markus Raetz

Vue

1985

La collection

Markus Raetz

Mimi

1981

Éditions

Markus Raetz

Arbeiten/Travaux/Works 1971-1981

1982

Le Nouveau Musée
La collection

Markus Raetz

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imprimé le 09 décembre 2024 [17:46] depuis l'adresse IP : 18.97.9.174
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