Claude Closky

Né en 1963 à Paris (France)
Vit et travaille à Paris 

Claude Closky est une des figures importantes de l’art contemporain français des vingt dernières années et l’auteur d’une œuvre aussi protéiforme (peintures, sites internet, sculptures, photographies, dessins, vidéos, collages, livres, œuvres sonores, etc.) que profondément rétive à toute spectacularisation. Son travail s’appuie sur une observation fine des médias et du monde de la communication pour produire une tentative critique, et drôle, d’épuisement des modèles de représentation majoritaires, notamment la publicité. Son œuvre a été exposée dans de nombreuses institutions comme le Centre Pompidou à Paris (en 2006 et 2018), la Fondation Miró à Barcelone, le MoMA de New York (en 2012) ou encore le Akbank Art Center d’Istanbul. L’artiste est également lauréat en 2005 du Prix Marcel Duchamp. De plus, Claude Closky a l’occasion de présenter son travail au Museo Madre de Naples (en 2007), au Creux de l’enfer à Thiers (d’octobre 2008 à janvier 2009) et au MAC (Musée d’art contemporain) de Lyon en 2009 ainsi qu’au Quartier, le centre d’art contemporain de Quimper (en 2012). Il participe aussi plusieurs fois à la Biennale de Venise (en 2001, 2003 et 2017).

Claude Closky entre à l’École des Arts Décoratifs de Paris en 1982, établissement qu’il quitte au bout d’une année seulement pour co-fonder en 1984 le groupe d’artistes Les Frères Ripoulin. Composé notamment de Nina Childress et de Pierre Huyghe (alors sous le nom de PiroKao), le collectif s’engage dans une pratique de street art, intervenant dans la rue par des graffitis et organisant diverses actions selon un mode de fonctionnement bouillonnant et brouillon qui doit plus à l’énergie d’un groupe de rock’n’roll qu’à un collectif artistique structuré. Entretenant un rapport distant et critique vis-à-vis du monde de l’art, les Frères Ripoulin décident de se séparer en 1988, chaque artiste préférant alors se concentrer sur sa pratique personnelle.

Le travail de Claude Closky du début des années 1990 épouse la forme simple et modeste de dessins au stylo-bille sur des feuilles A4 ou de petits livres (Les 1000 premiers nombres classés par ordre alphabétique, 1989) quand elle ne prend pas celle de collages approximatifs (De 1 à 1000 francs, 1993, qui classe des produits selon cet ordre), chaque titre n’oubliant pas de décrire littéralement l’opération à laquelle s’est livré l’artiste. Poussant la pratique tautologique de l’art conceptuel jusqu’à une forme de paroxysme absurde et drolatique (parfois comparé aux stratégies de l’OuLiPo), l’artiste établit inlassablement des listes, classe, ordonne, répertorie images, discours et produits issus des mass-médias et de notre société de consommation. Souvent hâtivement comparée dans son entreprise à celle, littéraire, de Georges Perec, son œuvre entretient aussi un commerce avec l’immatériel, notamment par la création de sites internet (dont le sien, celui du Magasin, à Grenoble mais encore beaucoup d’autres), allant jusqu’à transformer une rétrospective de ses œuvres en une vaste installation sonore (MAC/VAL, Vitry-sur-Seine, 2008). Si le langage tient évidemment une large place dans son travail (la vidéo Hhh, 2004), il n’exprime souvent qu’une forme de vacuité, une litanie de phrases toutes faites. Il n’en révèle pas moins, comme l’ensemble de son travail, entre ironie et désabusement, ce qui constitue les signes de notre expérience quotidienne du monde contemporain.

La collection

Claude Closky

Repartir à zéro | Peter Closky | (U)L.S numéro 4 | janvier 2009

2009

La collection

Claude Closky

Journal

2005

La collection

Claude Closky

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voir aussi

(U)L.S

IAC → Claude Closky ← Artistes
i-ac.eu/fr/artistes/193_claude-closky
imprimé le 14 novembre 2024 [07:14] depuis l'adresse IP : 18.117.158.93
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