Thierry Le Moign

Né en 1948 à Feltin (Suisse)
Vit et travaille à Nantes (France)

Né en 1948, Thierry Le Moign est un peintre et photographe d’origine suisse dont le travail, entrelaçant l’image et l’écrit, place en son centre le corps féminin et l’exploration introspective. Son œuvre a été notamment exposée au Musée de l’Abbaye de Sainte-Croix aux Sables d’Olonne, au Frac des Pays de la Loire ainsi que dans de nombreux lieux dans la ville de Nantes comme la Galerie Le Nautilus, le Musée des Beaux-Arts ou encore la librairie L’Atalante.

Artiste autodidacte, Thierry Le Moign commence sa carrière dans le champ de la peinture. À 17 ans, il peint alors des toiles largement influencées par André Breton et le Surréalisme. En 1968, il part sans le sou pour deux années de périple initiatique en Inde.
À son retour et pendant cinq années, il peint abondement mais toutes ses toiles sont perdues ou détruites par lui-même. En 1975, ses peintures, comme Jeune fille espérant n'avoir jamais à mettre les pieds dans un commissariat de police, sont d’inspiration psychédélique et allient violence chromatique et douceur des sujets. Des figures féminines, nues et issues de son esprit, peuplent déjà son imaginaire fertile. L’année suivante, il s’essaie à la photographie en expérimentant diverses techniques comme l’infra-rouge ou la solarisation, en somme tout ce qui pourrait se rapprocher d’une forme de psychédélisme. Il décide malgré tout de mettre un terme à sa vie de bohème en 1979 en poursuivant des études de psychologie clinique à l’université de Nantes.

En 1985, année de l’obtention de son DESS, Thierry Le Moign commence à écrire des textes improvisés sur le corps d’ami(e)s, de proches et d’amantes. Il se sert dès le début d’un pinceau calligraphique et d’encre de Chine qu’il applique sur la peau de ses modèles. Il revendique l’invention de cette pratique qu’il nomme body-writing et qui lui assure au milieu des années 1980 un certain succès. Avec la série photographique des Bellybuttons en 1990, le corps féminin demeure toujours au cœur de ses obsessions même si ce dernier est ici réduit à sa partie centrale, le ventre et le nombril. L’artiste y bricole des installations minimalistes (Coquillage, 1990) évoquant parfois le land art ou peint des compositions inspirés par les maîtres anciens (Rembrandt, 1990).

Si les peintures de Thierry Le Moign du milieu des années 1990 convoquent encore fréquemment des figures féminines à la silhouette fragile et aux yeux immenses, elles déploient néanmoins de plus en plus un vocabulaire abstrait. Ses portraits et compositions se situent à la limite du rêve et de l’hallucination. Les années 2000 et 2010 sont, quant à elles, celles d’une retraite artistique, l’artiste délaissant son pinceau et son appareil photographique pour mieux se recentrer sur sa famille.

La collection

Thierry Le Moign

Le moindre mouvement de l'âme

1985

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i-ac.eu/fr/artistes/1755_thierry-le-moign
imprimé le 22 décembre 2024 [07:20] depuis l'adresse IP : 18.191.54.190
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