Née en 1992 à Vénissieux (France)
Vit et travaille à Villeurbanne (France)

Maïté Marra s’approche au plus près des corps, de leurs forces et de leurs fragilités face aux violences qu’ils subissent. Pourtant les individus sont souvent hors-champ, présents à travers des souvenirs, des traces, des fragments. Reste l’émotion d’une expérience vécue, par l’artiste ou par d’autres, transmise sans chercher à l’atténuer, ni à la magnifier. En représentant la douleur sans artifice, Maïté Marra questionne la nature même de l’espace d’exposition : Que peut-on montrer dans un lieu destiné à l’art ?

Par le découpage de l’espace, elle propose un point de vue légèrement distancié, comme en surplomb, afin de faire passer l’expérience traumatique du côté de la représentation. Entre fiction et témoignage, Chapitre III : La chambre implantable suggère la violence émotionnelle du deuil après la perte de l’enfant. Averti·e, le·la visiteur·euse se voit proposer de passer la porte camouflée par la projection vidéo pour découvrir un espace-décor baigné de lumière. Ici, l’écriture et le vide laissent place à l’expression d’une souffrance crue.