Née en 1988 à Ivry-sur-seine (france)
VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)
Diplômée de l’ENSA Bourges, le travail de Tiphaine Calmettes a été récemment présenté au Centre international d’art & du paysage de l’Île de Vassivière, et ce à deux reprises, en 2020 et en 2021. Elle a également exposé, entre autres, au CAC La Traverse à Alfortville (2019), au Kunstwerk Carlshütte de Büdelsdorf en Allemagne (2019), au Centre céramique contemporaine La Borne (2020), ainsi qu’à l’IAC Villeurbanne dans le cadre de Rituel·le·s (2020). En 2019, elle présente l’exposition La Terre embrasse le sol en résonance avec la 15e Biennale d’art contemporain à l’ENS de Lyon. Tiphaine Calmettes est lauréate du Prix Aware pour l’art contemporain en 2020, et l’année suivante, résidente au Crédac et aux Laboratoires d’Aubervilliers.
Le vivant a une place centrale dans le travail de Tiphaine Calmettes, qui réalise des sculptures ou des installations accueillant diverses actions performatives. Après avoir construit une œuvre « organique », elle s’est attachée à questionner nos rapports aux artefacts qui nous entourent comme à leurs usages. Activant ces objets ou outils, l’artiste invite les spectateurs·rices à s’interroger sur nos pratiques collectives – descendant bien souvent de rituels anciens – et sur l’ensemble de gestes et de paroles d’ordre symbolique qui y sont liés. Ainsi, le travail de Tiphaine Calmettes présente des aspects éminemment politiques en cela qu’il est engagé en direction de l’action collective, qu’il s’agisse de prendre un repas comme de repenser les notions mêmes de convivialité, de partage, de commun. Travaillant régulièrement avec des philosophes, des anthropologues ou des sociologues, des romancières ou des poétesses, des cheffes ou designers culinaires, la pratique développée par Tiphaine Calmettes, à la frontière entre les arts visuels et les sciences sociales, relève du récit que l’artiste transmet à la manière d’une conteuse. Ainsi, les lieux qui accueillent les œuvres à activer sont des espaces d’expérimentation, souvent évolutifs, permettant de créer collectivement un véritable partage de pratiques traditionnelles et de connaissances ancestrales. À l’heure de l’anthropocène, l’artiste réactive des formes naturelles ou façonnées par l’humain pour réinventer notre rapport au monde et à son devenir.