Sara Deraedt

Née en 1984 à Asse (Belgique)
Vit et travaille à Bruxelles

Sara Deraedt appartient à une nouvelle génération d’artistes marquée par la prolifération de l’image photographique, au point de devenir un élément politique et structurant de la société. Depuis plusieurs années, Sara Deraedt s’attache à constituer progressivement une archive vivante, en constante évolution, dont chaque image interroge la manière dont la photographie peut tenter de se saisir du monde actuel. Au début de sa pratique, Sara Deraedt documente les halls désertés de banques et d’institutions bruxelloises qui font partie de son environnement quotidien. Parallèlement, l’artiste entame une collection d’images (trouvées ou réalisées par ses soins) d’extérieurs et d’intérieurs de voitures. Ces espaces, entre le privé et le public, sont marqués par le design, les nouvelles technologies et le besoin de paraître lié au fonctionnement de notre société. Tout comme la démarche de la photographe, ils appellent à une interprétation subjective en tant qu’objets, tout comme ils s’inscrivent dans un contexte social qui en font des symboles politiques.
En 2019, Sara Deraedt est invitée à exposer à l’Art Institute of Chicago.

Remarquée lors de son exposition personnelle à la galerie new-yorkaise
ESSEX STREET en 2016, la série des aspirateurs pris à travers des vitrines de magasins dans différentes villes du monde de Sara Deraedt s’inscrit dans l’héritage des pratiques artistiques ayant pour sujet la société de consommation. L’artiste nous invite à regarder ces objets manufacturés avec l’étonnement d’un premier regard et le prisme d’une certaine ironie. À travers leur mise en scène banale et le mauvais éclairage, ses aspirateurs accèdent au statut d’acteurs à part entière de la construction du monde tel que nous le connaissons. Pour le magazine Artforum, le journaliste Matthew Weinstein décrit ce travail comme celui d’ « un anti-anthropologue, qui voyage à travers le monde et revient avec la conclusion qu’il n’a rien trouvé1 ». Selon The NewYorker « la sensibilité de Sara Deraedt se rapproche de celle du peintre Pop allemand Konrad Klapheck, entre les mains duquel les biens de consommation se transforment et acquièrent une inquiétante étrangeté2 ». Cette récente série joue sur les références du readymade et du pop art. Les photographies évoquent en image les premiers readymades de Jeff Koons avec des aspirateurs. De même, on peut rapprocher son regard de photographe à celui de la photographe britannique Josephine Pryde, qui emprunte le style le plus contemporain de la photographie de magazine de mode pour mettre en scène voitures, distributeurs de billets et cochons d’Inde dans des situations absurdes.

La collection

Sara Deraedt

dyson ball

2013

La collection

Sara Deraedt

PHILIPS

2012

La collection

Sara Deraedt

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imprimé le 26 avril 2024 [01:58] depuis l'adresse IP : 18.227.0.192
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