Julie C. Fortier

Née en 1973 à Sherbrooke (Canada)
Vit et travaille à Rennes (France)

Julie C. Fortier est une artiste d’origine canadienne née en 1973, elle est titulaire d'une maîtrise de l'École des arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal (2000) et est également diplômée depuis 2015 de l'école de parfumerie Le Cinquième Sens à Paris.

Son travail conjugue un intérêt pour le paysage, pour la disparition et le temps d’une part, et d’autre part une pratique fondée sur des expériences olfactives et gustatives. Julie C. Fortier a notamment exposé ses œuvres au Centre d’Art Contemporain la Criée à Rennes, au Centre d'art contemporain Clark, Montréal, au Frankston Art Center de Victoria en Australie ainsi qu’à la Villa Arson à Nice.
En 2020, Julie C. Fortier est invitée par le Château d’Oiron pour l’exposition Le temps pour horizon, une monographie de l’artiste est publiée à cette occasion1.
Récemment, Julie C. Fortier a présenté plusieurs de ses œuvres olfactives : Ascension à la Fondation EDF, Paris, en 2022-23 ; en 2023 Les yeux de braise au Centre Wallon d’art contemporain La Châtaigneraie, Orée du jour au Musée de la Princerie à Verdun, LUX à l’Abbaye de l’Escaladieu à Bonnemazon.

Au début de sa carrière, le travail de Julie C. Fortier met en scène, dans de courtes vidéos en plan fixe, des processus de disparition et d’effacement à l’intérieur du paysage. Situées dans les grands espaces naturels de son Canada natal, ses vidéos performatives voient notamment l’artiste creuser un trou et ainsi disparaître de l’image (Vanishing Point, 2004), s’effacer de manière intermittente sous l’effet de la projection de neige (Home, 2005) ou encore une maison glisser lentement pour sortir du cadre de l’image (Sunset, 2009). Parfois ses œuvres figurent un événement dont l’apparition est laissée en suspens (Pêche blanche en 2005 et l’éventuelle prise d’un poisson) voire simplement annulée comme avec Pile ou face (2007) où son intervention avec Yann Sérandour était soumise au hasard du lancer d’une pièce. Celle-ci étant tombée sur face, rien ne fut exposé, si ce n’est, dans l’espace d’exposition vide, la pièce en question.

Depuis 2012, l’artiste développe une nouvelle pratique expérimentale fondée sur les odeurs et les arômes, utilisant leurs qualités mnésiques et affectives afin de créer de nouvelles représentations. Les propriétés évanescentes et invisibles des odeurs sont une manière pour l’artiste de prolonger son travail sur la perte et l’effacement tout en choisissant d’en radicaliser et d’en dématérialiser la forme. Avec Petrichor (2013), Julie C. Fortier propose un parfum reproduisant l’odeur particulière que prend la terre juste après la pluie et demande à son porteur de le diffuser dans des lieux publics. La chasse (2014) est une installation imposante recouvrant l’intégralité d’un mur. Les quatre-vingts touches à parfum offrent une vaste composition abstraite où se logent trois zones à hauteur de visage : la première est la reconstitution d'une odeur d'herbe fraîchement coupée, la deuxième rappelle le pelage chaud d'un animal et la dernière évoque l'odeur du sang. L’œuvre semble ici incarner le projet de Julie C. Fortier, celle d’un renouvellement des codes de la représentation et de l’expérience perceptive de l’œuvre tout en ouvrant une brèche vers la possibilité de sa mise en récit.

La collection

Julie C. Fortier

La Collection

2016

Éditions

Le Temps de l'audace et de l'engagement - De leur temps (5) -

2016

SilvanaEditoriale, Milan
La collection

Julie C. Fortier

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imprimé le 03 décembre 2024 [18:30] depuis l'adresse IP : 18.216.250.143
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