Adélaïde Feriot

Née en 1985 à Libourne (France)
vit et travaille à Paris (FRANCE)

Adélaïde Feriot est une artiste française née en 1985 dont le travail, qui s’intéresse au temps, à la perception et aux conditions d’apparition d’une image, s’organise autour de « tableaux vivants ». Ses œuvres ont été exposées notamment au Plateau à Paris (FRAC Île-de-France), au Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, au Centre Pompidou ainsi qu’au Salon de Montrouge en 2013. Après une formation théâtrale à l’atelier Fanny Vallon, Adélaïde Feriot rejoint l’école Olivier de Serres où elle étudie jusqu’en 2005 les arts appliqués, plus précisément le textile et la mode. Par la suite, elle rentre à la Birmingham School of Art, puis intègre les Beaux-Arts de Lyon dont elle ressort diplômée en 2010.
C’est à partir de ce moment qu’elle commence à réaliser ses Tableaux vivants. Réactivant cette pratique issue de la tradition pré-photographique, l’artiste parvient à créer des images par un processus de dilatation du temps avant que celles-ci ne s’évanouissent. Dans Le Belvédère, en 2012, elle demande à ses modèles de se constituer un bestiaire de dix figures qu’ils se chargent d’animer dans un enchaînement de gestes extrêmement ralentis. Pour ce faire, l’artiste crée des cônes en cire, des sortes de prothèses avec lesquelles ses modèles à la présence gracile doivent inventer une relation, une chorégraphie. La même année avec L’hésitation, elle met en scène une jeune femme assise à un bureau procédant à la destruction lente et méthodique d’un kaléidoscope. Son visage fixe et concentré semble alors nous indiquer qu’elle cherche à en percer le secret. Lors d’expositions plus classiques de son travail, dans le cadre d’un espace muséal, les objets des tableaux vivants d'Adélaïde Feriot sont soigneusement disposés au sol comme des accessoires n’attendant qu'à être manipulés, activés. Les matériaux qu’elle utilise, souvent textiles et confectionnés avec soin, ainsi que l’attention portée à la présence de ses modèles, viennent à rappeler ses études dans le domaine de la mode. L’une de ses œuvres récentes, L’éclipse (2015), est un tableau vivant pour trois personnages, qui voit notamment l’une de ses modèles, debout, effectuer une rotation complète sur elle-même pendant une durée d’une heure. Alors que le spectateur distrait n’y observerait qu’une figure immobile et raide, on voit bien qu’ici réside toute la vitalité paradoxale de son travail : celle d’un art ralentissant à l’extrême le temps pour mieux apprécier les images qu’il a à nous offrir.

En 2019, Adélaïde Feriot présente sa pièce Avaler l’Horizon au Palais de Tokyo à Paris, performance en trois dates dans le cadre de La Manutention : une nouvelle partition de l’artiste où les corps viennent sculpter le temps et l’espace.

La collection

Adélaïde Feriot

Insulaire (avant l'orage)

2016

Éditions

Rendez—Vous Pékin 2017, Young French and Chinese Art

2017

Éditions

Rendez—Vous, Jeune création internationale I Biennale de Lyon 2015

2015

Éditions

Adélaïde Feriot

Éternelle Jeunesse

2015

Analogues, Arles
La collection

Adélaïde Feriot

→ consulter les œuvres
de la collection en ligne
IAC → Adélaïde Feriot ← Artistes
i-ac.eu/fr/artistes/1331_adelaide-feriot
imprimé le 29 mars 2024 [12:10] depuis l'adresse IP : 54.147.102.111
© Institut d’art contemporain 2024