Julien Discrit

Né en 1978 à Épernay (France)
Vit et travaille à Paris

Julien Discrit travaille autour des questions de la représentation de l’espace, qu’il soit physique ou imaginaire, et du temps. Inspirée en grande partie par la géographie, sa pratique protéiforme (sculptures, installations, vidéos, performances ou encore œuvres sur papier) s’entend comme une tentative de
« décrire le monde » tout autant qu’une interrogation constante sur sa mise en image. Son œuvre a été notamment exposée à la Galerie du Jeu de Paume (2006), au Centre Pompidou-Metz (2016), au Musée National de Singapour (2017) ainsi que lors de la Biennale de Lyon en 2017.
En 2019, il est co-concepteur, avec le curateur Raphaël Brunel, de la Station 16 du Laboratoire espace cerveau à l’IAC, à l’occasion de laquelle il présente plusieurs œuvres.

Après une classe préparatoire littéraire, Julien Discrit effectue un Deug de Géographie à l’Université de Reims (2000). Parallèlement à ces études, il suit une formation à l’École supérieure d’art et design de Reims jusqu’à l’obtention de son diplôme en 2004. En 2007, avec Inframince (Mont-Blanc), Julien Discrit réalise une copie miniature du massif des Alpes en résine transparente à partir d'une carte de l'IGN. Up and down and in the end it’s only round and round and round (Mississippi) de 2008 fournit un autre exemple de cette volonté de renouveler notre perception du monde tout en tâchant d’en donner une vision minutieuse. Représentation miniature du fleuve Mississippi et de ses principaux affluents, l’installation, à la fois précise et abstraite, est constituée de vingt-deux mètres linéaires de tiges en plexiglas. Elle offre un point de vue pourtant impossible du cours d’eau puisqu’il est matérialisé à 360 degrés.
À cette dialectique entre visible et invisible qui traverse une grande partie de son œuvre répond What is not visible is not invisible (2008), une installation qui illustre un pan plus conceptuel de son travail. Conçue avec une ampoule UV et une encre invisible, elle fonctionne en deux temps : la lampe infrarouge éteinte, le lettrage ne peut être perçu ; allumée par le passage d’un visiteur, la phrase
« What is not visible is not invisible » apparaît. Cette œuvre paradoxale interroge le domaine du visible, et la vidéo The day trip project (2011) pourrait être considérée comme son extension. Elle met en scène une étrange sculpture mobile effectuant un trajet dans un parc. Ce volume géométrique est composé d’un assemblage de miroirs et est conçu pour refléter uniquement le sol et le ciel.
Si l’espace environnant et sa représentation occupent une place importante dans le travail de l’artiste, l’exploration de mondes intérieurs l’intéresse également.
La série Diagrammes de 2015 propose ainsi le récit d’un rêve de l’artiste tapé à l’aide d’une machine à écrire privée de ruban encreur sur une page de carnet.
Il revient dès lors au visiteur de tenter de déchiffrer ces récits grâce aux reliefs des mots légèrement incisés dans le papier.

La collection

Julien Discrit

67/76

2017

Éditions

Les Pléiades : 30 ans de création dans les Fonds régionaux d'art contemporain

2013

Flammarion, Paris
La collection

Julien Discrit

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i-ac.eu/fr/artistes/1301_julien-discrit
imprimé le 21 décembre 2024 [17:45] depuis l'adresse IP : 3.142.194.36
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